Ipsos a réduit ses pertes au SBF 120, ne reculant plus que 0,62% à 24 euros en fin de journée, après avoir perdu jusqu'à 8,9% en début de séance. La société d'études par enquêtes reste à la peine en raison de la publication ce matin d'un résultat net ajusté part du groupe au premier semestre 2020 de 12,8 millions d'euros, en baisse de 56,5%. Le chiffre d'affaires, quant à lui, a reculé de 13% pour s'établir à 786 millions d'euros, largement affecté par la pandémie de Covid-19.

En effet, en raison de la crise sanitaire, l'activité d'Ipsos a particulièrement souffert au second trimestre 2020, le chiffre d'affaires tombant à 357 millions d'euros (-25,8%). Toutes les régions du monde sont concernées, que ce soit la région EMEA (-9,5%), les Amériques (-15,5%), ou bien l'Asie-Pacifique (-19%).

Ipsos ne réalise d'ailleurs plus que 27% de son chiffre d'affaires dans les pays émergents, contre 31% en 2019 et 33% lors des exercices précédents.
De plus, les performances restent contrastées en fonction des audiences: ainsi, si le marché des Citoyens a continué de croître fortement (+11,5% en organique), celui des Consommateurs (43% du chiffre d'affaires) et des Clients et Salariés (23% du chiffre d'affaires) a plongé de 19% et 21% respectivement. Le segment des Médecins et patients a tenté de résister tant bien que mal mais a tout de même reculé de 5,5%. 

Alors que les économies s'arrêtaient, Ipsos a vu son carnet de commandes s'affaiblir au fil des mois de mars (-40%) et d'avril (-60%). En mai, la chute a été moins brutale (-28%). L'activité du groupe se situe depuis quelques semaines à un meilleur niveau, et le volume d'annulations et de reports a décru alors que le flux de commandes nouvelles s'est renforcé.

Désormais, le carnet de commandes d'Ipsos est légèrement positif au mois de juin, en partie en raison de l'enregistrement de nouveaux contrats publics liés à l'épidémie COVID-19; en cumul à fin juin, celui-ci s'est stabilisé aux alentours de -10%.

Toutefois, les nombreuses incertitudes qui demeurent autour de la crise sanitaire et économique rendent impossible une prévision précise du niveau d'activités que le groupe enregistrera d'ici la fin de l'année. Malgré cela, Ipsos espère connaître un second semestre 2020 meilleur que le premier, tant du côté de ses ventes et de son chiffre d'affaires que du côté de ses marges.