Zurich (awp) - La Bourse suisse restait ancrée dans le rouge jeudi à l'approche de la mi-journée, à l'image de ses consoeurs européennes. Ls investisseurs misaient sur la prudence et suivaient de près les résultats des grandes entreprises européennes et américaines pour prendre le pouls de l'économie mondiale.

La publication des résultats de plusieurs "blue chips" animait également la place financière zurichoise.

La Fed a, sans surprise, décidé de laisser ses taux directeurs inchangés, dans une fourchette de 0% à 0,25%. Elle a annoncé qu'elle allait prolonger jusqu'au 31 décembre plusieurs programmes de prêts mis en place pour aider les entreprises et collectivités à faire face à la crise et qui devaient initialement prendre fin "aux alentours du 30 septembre".

Au niveau macroéconomique, l'Allemagne a subi au deuxième trimestre 2020 un recul historique de 10,1% de son produit intérieur brut (PIB), conséquence des mesures de restriction mises en place pour limiter la propagation du Covid-19.

Les marchés attendent également le produit intérieur brut des Etats-Unis au 2e partiel, tout comme les chiffres sur l'emploi pour l'Union européenne, relève l'analyste Michael Hewson de CMC Markets.

Une éclaircie semble se dessiner pour l'économie suisse, mise à rude épreuve par la pandémie de coronavirus. Le baromètre conjoncturel de l'institut KOF a affiché en juillet un rebond historique, que les économistes nuancent toutefois.

A 11h05, le SMI cédait 0,98% à 10'173,14 points, le SPI perdait 0,77% à 12'625,62 points et le SLI abandonnait 1,2% à 1541,26 points. Parmi les 30 valeurs vedettes, quatre prenaient de la hauteur, Logitech était stable tandis que les 26 restants cédaient du terrain.

Credit Suisse (-1%) était passé dans le rouge. La deuxième banque helvétique a publié des résultats trimestriels meilleurs qu'escompté et annoncé la réorganisation de sa banque d'affaires. Les autres bancaires UBS (-2,7%) et Julius Bär (-3,6%), lanterne rouge, sombraient davantage.

Lafargeholcim (-1,3%) cédait également ses gains initiaux. Le fabricant de matériaux de construction a également mieux résisté que prévu à la pandémie de coronavirus.

Longtemps parmi les perdants, Nestlé (+0,7%) a dévoilé un bénéfice net en hausse au premier semestre, bien que ses ventes et le résultat opérationnel (Ebit) récurrent aient eux baissé.

Les deux autres poids lourds, Roche (-1,0%) et Novartis (-1,1%) pesaient sur l'indice vedette.

Clariant (+1%), en haut du podium, a vu ses recettes reculer au premier semestre, mais a nettement amélioré sa rentabilité après avoir effectué l'année dernière des provisions pour une enquête cartellaire de l'Union européenne.

Givaudan (+0,4%) et Schindler (+0,3%) faisaient partie des rares gagnants sans information particulière.

Au niveau du marché élargi, une série d'entreprise ont également publié leurs chiffres semestriels. Le spécialiste des machines agricoles et des véhicules de voirie Bucher Industries (+2,6%) a subi de plein fouet l'impact du coronavirus sur ses activités.

Cosmo (-1,3%) a réduit considérablement sa perte nette au premier semestre.

Le constructeur de solutions d'entreposage Kardex (-2%) a vu ses résultats reculer au premier semestre en raison de la pandémie de coronavirus. Les recettes et la rentabilité devraient continuer à se replier sur les six derniers mois de l'année.

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