Zurich (awp) - La Bourse suisse perdait davantage de terrain vendredi à l'approche de la mi-journée, poursuivant sur la tendance négative de la veille. Les investisseurs restaient sur la retenue notamment en raison du manque de progrès au niveau du plan de relance américain.

Wall Street a terminé en ordre dispersé jeudi, digérant l'annonce d'une baisse des nouvelles demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux Etats-Unis et regrettant le blocage au Congrès sur l'aide à apporter aux entreprises et ménages affectés par la crise du coronavirus.

"Les investisseurs semblent aussi dubitatifs concernant la découverte d'un vaccin contre le coronavirus", estime John Plassard de Mirabaud Banque.

Au chapitre macroéconomique, les ventes au détail en Chine, principal indicateur de la consommation, étaient toujours en baisse en juillet, accusant un recul de 1,1% sur un an, alors que les analystes attendaient une légère progression pour la première fois depuis le début de l'année. Cela montre que les consommateurs hésitent toujours à reprendre une vie normale malgré l'atténuation de l'épidémie de Covid-19 dans le pays.

Si les ventes de détail sont toujours dans le rouge, la production industrielle a enregistré de son côté une hausse de 4,8% en rythme annuel, soit le même score qu'en juin.

A la Bourse suisse, le SMI cédait 1,52% à 10'105,02 points, le SLI 1,53% à 1547,88 et le SPI 1,41% à 12'556,46 points à 9h10. A l'exception de Swisscom, toutes les autres 29 valeurs vedettes s'étaient parés d'un manteau rouge.

Au lendemain de la publication de ses chiffres semestriels, le groupe de télécommunication (stable) ne semblait pas être affecté par la réduction de cours par JP Morgan.

La volatile AMS (-3,2%) gardait la lanterne rouge, derrière Alcon (-2,6%) et Temenos (-2,5%).

Zurich Insurance (-1,0%) semblait pâtir d'une rétrogradation de sa recommandation à "conserver" contre "acheter" auparavant par DZ Bank au lendemain de la publication de ses résultats semestriels, où il avait largement perdu du terrain.

Les poids lourds Novartis et Nestlé (-1,2% chacun) (-0,2%) faisaient un peu mieux que la moyenne contrairement à Roche (-1,5%).

Les bancaires UBS (-2,3%), Julius et Credit Suisse(-2,2% chacun) faisaient également partie des grands perdants.

Au niveau du marché élargi, le spécialiste des machines de formage et découpage Feintool (-1,4%) a plongé dans les chiffres rouges au premier semestre en raison de la pandémie de coronavirus. Grâce aux mesures de réduction des coûts, qui comprennent des suppressions de postes en Europe et aux Etats-Unis, le groupe bernois espère améliorer sa rentabilité au second semestre.

Dufry (-4,02%) s'enfonçait également dans le rouge après l'élargissement de la liste des pays devant observer une quarantaine une fois au Royaume-Uni.

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