Zurich (awp) - La Bourse suisse a nettement progressé mardi. Le SMI, qui avait encore ouvert sur une note hésitante, a rapidement pris la direction du nord et il est repassé au-dessus des 10'500 points en matinée, pour poursuivre ensuite son ascension et terminer largement au-dessus de ce niveau.

Les investisseurs ont mis de côté la multiplication des tours de vis sanitaires à travers le monde face à la progression galopante de la pandémie de Covid-19, les gouvernements cherchant à tout prix à éviter un reconfinement aux conséquences économiques désastreuses.

A New York, Wall Street gagnait du terrain en matinée, dans l'attente de l'issue de la réunion du Comité monétaire de la Réserve fédérale, la dernière avant les élections. La Fed entamait en effet mardi une réunion monétaire de deux jours. Elle a déjà laissé entendre qu'elle ne comptait pas toucher à ses taux directeurs, qui se situent dans une fourchette comprise entre 0% et 0,25% depuis le mois de mars.

"Les actions se négociaient à la hausse en début de séance, cherchant à prolonger le bon début de semaine après la série de pertes la semaine d'avant", ont commenté les analystes de Charles Schwab dans une note.

Le SMI a terminé en hausse de 0,60% à 10'520,00 points, avec un plus haut à 10'562,02 et un plus bas à 10'452,91. Le SLI a gagné 0,38% à 1593,19 points et le SPI 0,53% à 13'030,37 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 21 ont progressé et 9 reculé.

Grand vainqueur la veille, Credit Suisse (-2,8%) a terminé lanterne rouge, derrière UBS (-2,1%) et Temenos (-2,0%).

Les actions des deux grandes banques ont reflué au lendemain de rumeurs leur prêtant des velléités de rapprochement, qui avaient fait bondir leurs titres de respectivement 4,3% et 2,5%.

Julius Bär (-1,0%) a aussi perdu du terrain.

Temenos a conclu un contrat avec la coopérative américaine Elevations Credit Union. Cette dernière s'appuiera sur la technologie du groupe genevois afin de développer l'offre numérique proposée à ses membres. Les détails financiers de l'opération n'ont pas été révélés.

Vifor (+3,4%) précède Alcon et Roche (chacun +1,7%) ainsi que Novartis (+1,4%) sur le podium.

Roche a annoncé une coopération de deux ans avec l'hôpital universitaire de Bâle dans le domaine du cancer des poumons. L'objectif est de relever des données de patients, afin d'améliorer la qualité du traitement.

Novartis a passé avec la justice californienne un accord de 11,8 millions de dollars pour avoir versé entre 2002 et 2011 des dessous-de-table à des praticiens afin de les pousser à prescrire certains de ses traitements contre l'hypertension.

Le troisième poids lourd, Nestlé (-0,1%) a fini juste sous l'équilibre.

Egalement recherché, le biochimiste Lonza (+1,2%) a conclu un partenariat avec le californien Humanigen pour étendre ses capacités de production pour le lenzilumab, un produit expérimental destiné à être utilisé contre la Covid-19.

Sur le marché élargi, le boulanger industriel Aryzta (+15,6%) a annoncé le retrait de son candidat à la présidence du conseil d'administration Andreas Schmid, laissant le champ libre à l'ancien patron de Hiestand, Urs Jordi. L'avenir de la société se joue mercredi lors d'une assemblée générale extraordinaire où se mesureront la direction et le conseil d'administration avec les actionnaires contestataires.

Siegfried (+8,0%) a profité de l'annonce, la veille, d'un accord avec l'allemand Biopharmaceutical New Technologies (Biontech) pour le conditionnement d'un futur vaccin contre le coronavirus.

Crealogix (-0,5%) a bouclé son exercice 2019/20 sur une nouvelle perte, en raison notamment d'un écart d'acquisition de 4,9 millions de francs suisses. A nouveau, aucun dividende ne sera proposé.

Leclanché (-1,3%) a annoncé sa scission en deux entités autonomes à partir d'octobre, mais le groupe restera coté sous une seule dénomination à la Bourse suisse.

L'exploitant de boutiques hors-taxes Dufry (-1,3%) a obtenu une nouvelle concession de douze ans à l'aéroport international Sabiha Gökçen d'Istanbul. Les détails financiers n'ont pas été révélés.

Helvetia (-2,4%) a essuyé une perte nette de 16,9 millions de francs suisses au 1er semestre, contre un bénéfice de 289,7 millions un an plus tôt.

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