AUGSBURG (dpa-AFX) - Les ministres-présidents des Länder veulent discuter le 20 juin avec le chancelier fédéral Olaf Scholz (SPD) d'une éventuelle introduction d'une assurance obligatoire contre les dommages naturels comme conséquence des inondations. C'est ce qu'a déclaré une porte-parole du ministère fédéral de la Justice au journal Augsburger Allgemeine (mercredi). La table ronde discutera donc du résultat de quatre réunions d'un groupe de travail correspondant. Les dommages naturels sont des dommages causés par la nature. Il s'agit par exemple de dommages causés par des inondations, des tempêtes ou des glissements de terrain.

Le ministère fédéral de la Justice est toutefois sceptique quant à une telle assurance. Ainsi, "l'introduction d'une assurance obligatoire contre les dommages naturels au niveau fédéral ne résout pas le problème du risque de dommages aux bâtiments et des charges financières qui en découlent pour les citoyens", a déclaré la porte-parole au journal. Elle a notamment fait référence à la charge bureaucratique résultant des contrôles nécessaires. "Avec plusieurs millions de bâtiments d'habitation en Allemagne et l'expertise en droit des assurances nécessaire pour le contrôle, ce contrôle est extrêmement compliqué et coûteux".

Il y a plus d'un an, le Bundesrat avait demandé l'introduction d'une assurance obligatoire contre les dommages naturels à l'échelle nationale, en se référant notamment aux inondations catastrophiques de l'Ahr en 2021 qui avaient fait de nombreux morts et causé d'immenses dégâts.

Après les inondations du week-end de Pentecôte, notamment en Sarre, des voix s'étaient à nouveau élevées pour réclamer son introduction. Le ministère fédéral de la Justice a fait remarquer qu'une assurance obligatoire "rendrait le logement plus cher dans toute l'Allemagne". Le secteur des assurances estime que "les coûts par maison individuelle seraient de 100 à 2000 euros par an", a déclaré la porte-parole.

Dans la décision du Bundesrat, il était dit à l'époque que le gouvernement fédéral craignait une charge trop élevée pour les ménages privés. Cela semble toutefois être une vision à court terme. En cas de sinistre, la charge est bien plus élevée et peut même menacer l'existence de la famille./cht/DP/zb