Le numéro un européen de l'hôtellerie a vu son chiffre d'affaires progresser de 4,1% à données constantes au premier semestre à 2,726 milliards d'euros, avec une hausse de 2,9% sur le seul deuxième trimestre.

Son résultat d'exploitation a augmenté de 8% en données comparables à 263 millions, un chiffre en ligne avec les 262,23 millions attendus par le consensus Thomson Reuters I/B/E/S.

Sa rentabilité a fortement progressé (+1,4 point à 9,6%) grâce aux restructurations d'actifs du pôle de gestion immobilière (HotelInvest), tandis l'exploitation des hôtels (HotelServices) a pâti des investissements réalisés dans le plan digital de 225 millions d'euros lancé à l'automne.

Bien que présent dans 94 pays dans le monde, Accor reste très exposé à l'Europe, où il réalise encore 75% de ses résultats, et à la France, qui pèse pour environ 35% de son chiffre d'affaires et où son chiffre d'affaires a progressé de seulement 1,9% au premier semestre.

Le marché français souffre d'un ralentissement de l'activité dans le milieu de gamme et d'une activité mitigée en Ile-de-France.

Aussi, l'essentiel (84%) de ses projets d'ouvertures de chambres se situe-t-il dans les pays émergents.

Le groupe mise notamment sur son accord stratégique avec le chinois Lodging Group, qui deviendra son principal franchisé pour ses hôtels économiques et milieu de gamme en Chine avec 350 à 400 ouvertures d'hôtels prévues au cours des cinq années à venir.

L'activité a en revanche été très soutenue en Europe du Nord (+6,3%) mais a souffert au Brésil pour cause de crise économique.

Le groupe au 14 enseignes (Ibis, Novotel, Mercure ou Sofitel) mise sur un résultat opérationnel compris entre 650 et 680 millions d'euros en 2015, contre 688 millions prévus par les analystes et 602 millions en 2014.

(Pascale Denis, édité par Dominique Rodriguez)