Aéroports de Paris recule de 0,35% à 113,05 euros, la publication d'un chiffre d'affaires trimestriel légèrement inférieur aux attentes des brokers semble l'emporter sur l'annonce d'un trafic record cet été. Les analystes relativisent par ailleurs l'importance de cette publication qui survient trois semaines après une journée investisseurs où l'activité du groupe comme ses perspectives avaient été présentées en détail.

L'opérateur d'Orly et de Roissy a réalisé au troisième trimestre un chiffre d'affaires de 772 millions d'euros, en hausse de 5,5%. Les ventes ont été portées par l'International (+8%) et les autres activités (+7,7%), principalement grâce au gain du marché de sécurité de l'aéroport de Nantes pour sa filiale spécialisée dans la sécurité Hub Safe.

La principale branche du groupe, l'Aviation, a vu ses ventes grimper de 4,6% à 470 millions dans le sillage de la hausse de 8,2% du trafic et de la hausse des tarifs de 2,4%.

L'autre branche observée de près par les analystes, les activités commerciales, a enregistré une progression de 4,1% de son chiffre d'affaires à 232 millions. Le revenu par passager, ratio de référence du secteur, s'est apprécié mais à un rythme inférieur à celui observé au premier semestre (+11,5% à 19,8 euros au premier semestre contre +10,5% à 19,40 euros sur neuf mois, soit un troisième trimestre à environ +6%).

Ce ralentissement pourrait s'expliquer par une base de comparaison défavorable. En septembre 2014, une grève d'Air France avait conduit les voyageurs bloqués à consommer davantage dans les boutiques.

Concernant ses perspectives, Aéroports de Paris a réaffirmé sans surprise ses objectifs 2015 d'un trafic en croissance supérieure ou égale à 3% par rapport à 2014. La croissance annuelle moyenne entre 2011 et 2015 du trafic est, elle, attendue à 2,8 %.

Le groupe a également conservé son objectif de croissance de 30 à 35 % de l'Ebitda en 2015 par rapport à 2009 ainsi que son objectif de revenu par passager à 19 euros en 2015.

Pour un broker parisien, cette publication est un "non événement". Il reste cependant à l'Achat dans la perspective d'un désengagement supplémentaire de l'Etat, via une mise aux enchères d'un bloc. Selon lui, cette opération suscitera l'intérêt de nombreux candidats industriels, dont Vinci, mais aussi financiers, et pourrait extérioriser une valeur supérieure au cours actuel.

(P-J.L)