Air France-KLM (-3,56% à 8,24 euros) accuse la plus forte baisse de l'indice SBF 120, pénalisé par la grève des pilotes qui contraint la compagnie à ne pouvoir assurer qu'un vol sur deux aujourd'hui, au premier jour du mouvement. Opposé aux conditions de développement de la filière low cost du groupe, Transavia, dont la modalités ont été dévoilés la semaine dernière lors de la présentation du plan "Perform 2020", le principal syndicat de pilotes, SPNL, a appelé à une grève reconductible du 15 au 22 septembre.


Parmi les principales mesures proposées par la compagnie franco-néerlandaise pour développer sa filiale à bas coûts, l'ouverture de trois nouvelles plateformes l'an prochain, à Porto, Lisbonne et Munich. Transavia est actuellement essentiellement présente au sein des aéroports d'Orly Sud et d'Amsterdam.

Chacune de ces nouvelles bases disposerait également de ses propres personnels navigants embauchés aux conditions locales de ces pays et permettre ainsi à Air-France KLM de réaliser d'importantes économies sur les coûts salariaux, par rapport aux conditions proposées dans l'Hexagone.

Une éventualité rejetée en bloc par les syndicats de pilotes et notamment le premier d'entre eux, le SPNL. Le syndicat exige que les appareils soient pilotés par des équipages sous contrat avec Air France, avec des conditions de rémunérations plus avantageuses et instaurer ainsi un contrat unique.

La riposte d'Alexandre de Juniac, PDG du groupe franco-néerlandais, n'a pas tardé. Celui-ci a vertement répondu que "si on pouvait faire du low cost avec les règles de fonctionnement d'une compagnie traditionnelle, cela se saurait !"

Les discussions semblent donc bloquées entre les deux parties, Le président d'Air France, Frédéric Gagey, a estimé samedi que le mouvement coûterait entre 15 et 20 millions d'euros par jour à la compagnie.

Un mouvement d'une semaine, durée du préavis de grève, serait le plus long conflit mené par des pilotes d'Air France depuis l'année 1998.

(S.H)