Air France se prépare, une nouvelle fois, à traverser des turbulences. Au cours d'une conférence de presse au salon du tourisme IFTM Top Resa, le PDG du groupe, Jean-Marc Janaillac, a annoncé qu'Air France avait accusé une baisse de 5% de ses réservations sur la période juin-août. Cette tendance devrait être encore plus marquée sur la fin de l'année, de l'ordre de -5% à -10%. En Bourse, les investisseurs sanctionnent ces perspectives dégradées : le titre Air France-KLM cède plus de 2% à 4,689 euros.

La branche française de la compagnie européenne est frappée de plein fouet par la chute du tourisme liée aux attentats de Paris de novembre dernier et, plus récemment, au drame survenu à Nice. Air France a ainsi noté une baisse des réservations de plus de 10% sur le long-courrier cet été, particulièrement en provenance du Japon, de la Chine et des Etats-Unis. En juillet-août, la baisse a atteint 14% pour les arrivées de pays lointains.

Le PDG a par ailleurs reconnu que les mouvements sociaux du printemps avaient également terni l'attractivité du pays pour les voyageurs étrangers.

De plus, Air France doit faire face à l'arrivée de nouveaux concurrents, des low-costs long-courriers comme Norwegian, Wow Air ou French Blue aux tarifs très agressifs.

Mais tout n'est pas noir pour la compagnie aérienne, a assuré Jean-Marc Janaillac. L'entreprise poursuit sa montée en gamme initiée par son prédécesseur Alexandre de Juniac. Elle continue à moderniser sa flotte grâce à l'arrivée d'avions ultra-modernes comme le B787 et l'A350. Enfin, le groupe lancera prochainement un nouveau plan stratégique "Trust Together" afin de rétablir la confiance qui s'est distendue entre la direction et ses salariés.