Plusieurs médias ont annoncé ce week-end l'éviction prochaine de Frédéric Gagey du poste de PDG d'Air France.

Cette annonce devrait intervenir début novembre à l'occasion de la présentation du plan stratégique 'Trust Together', instauré par le nouveau PDG d'Air France-KLM Jean-Marc Janaillac, lequel a succédé début juillet à Alexandre de Juniac, nommé à la tête de l'IATA.

Selon la Tribune, plusieurs candidats seraient bien placés pour reprendre la direction générale de la compagnie aérienne française, considérant que Jean-Marc Janaillac reprendrait la présidence. Le quotidien économique cite ainsi Lionel Guérin, directeur général de Hop ! Air France, qu'il est parvenu à bien redresser, mais également Franck Terner, chargé de la division de maintenance, Nathalie Stubler, actuellement PDG de Transavia France, et Alain-Hervé Bernard, responsable du moyen courrier.

Pour autant, Frédéric Gagey devrait rester dans le groupe Jean-Marc Janaillac lui ayant proposé d'occuper la fonction de directeur financier d'Air France-KLM à la place de Pierre-François Riolacci, relate Oddo dans une note diffusée ce matin.

'Si lors de son mandat de PDG d'Air France (qui a débuté en juillet 2013), Frédéric Gagey n'a pas démérité, avec une nette amélioration de la rentabilité et un fort désendettement du groupe, ce remaniement était fortement probable compte tenu du blocage persistant des négociations avec les personnels et du refus des pilotes de mener de nouvelles discussions avec l'équipe de l'ère précédente. Par ailleurs, les deux récentes grèves (personnels de cabines de 4 jours et celles des pilotes survenue au mois de septembre 2015) ont clairement accéléré cette décision', commente l'analyste, toujours neutre sur la valeur avec un objectif de cours de 6,2 euros, selon lequel une des raisons de l'échec d'Alexandre de Juniac était 'l'absence de la création d'un noyau dur de fidèles' et pour qui 'cette décision est un élément crucial pour la reprise en main de la société'.

'Même si l'équipe de direction paraît relativement sereine, il est difficile pour nous à ce stade, de faire un pari sur l'adhésion du personnel au projet 'Trust Together'. La dégradation de l'environnement est certainement un facteur favorable aux négociations, mais le risque de grève reste à lever et un nouveau mouvement social pénaliserait durablement l'activité du groupe', explique également Oddo pour justifier la reconduction de son conseil.

Le titre surperforme légèrement le marché parisien et s'adjuge 1,4% peu après 10h.


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