Amazon.com fête ses 20 ans en évoluant sur ses plus hauts historiques, « marquant désormais à la culotte » le numéro mondial de la distribution Wal-Mart en termes de capitalisation : 224 milliards de dollars contre 233 milliards de dollars. Un poids boursier conséquence de l'envolée de 15,40% à 556,45 dollars de l'action Amazon.com, qui domine le classement l'indice S&P 500. Les investisseurs saluent l'annonce d'un résultat net positif au deuxième trimestre, cerise sur le gâteau pour le cybermarchand auquel ses critiques reprochent de ne jamais gagner d'argent.

Entre avril et juin, Amazon.com a réalisé un bénéfice net de 92 millions de dollars, soit 19 cents par action, contre une perte nette de 126 millions de dollars représentant 27 cents par action, un an plus tôt. Les analystes interrogés par Zacks Investment Research anticipaient en moyenne une perte par action de 15 cents. Amazon.com a bénéficié de la forte croissance de ses ventes : +20% à 23,2 milliards de dollars. Wall Street ciblait 22,3 milliards de dollars. Elles ont augmenté de 27% à taux de change constants.

Le résultat opérationnel consolidé des segments, très surveillés par les analystes, a, lui, aussi dépassé les attentes, en atteignant 1,075 milliard de dollars contre 404 millions au deuxième trimestre 2014. Ce résultat opérationnel exclut notamment les rémunérations payées en actions et les éventuelles dépréciations des écarts d'acquisition. Le groupe a ainsi affiché une rentabilité opérationnelle au plus haut depuis plus de 4 ans à 4,6% là où elle s'élevait à 2,1% un an auparavant.

Les brokers attribuent ces résultats meilleurs qu'anticipé au dynamisme des ventes de produits électroniques, +31% en Amérique du Nord et plus 10% à l'international. Il l'explique également par la grande forme d'AWS, filiale informatique spécialisée dans le cloud computing, dont les ventes se sont envolées de 81,50% à 1,8 milliard.

A surperformance, Credit Suisse a relevé son objectif de cours de 480 dollars à 700 dollars. L'analyste s'attend à ce que la société continue de bénéficier au niveau de sa marge de la maturation de ses centres de traitement des commandes et des économies sur les frais d'expédition permises par une présence géographique accrue.

Les perspectives ont également réservé une bonne surprise. Pour le troisième trimestre, le groupe vise des ventes situées entre 23,3 et 25,5 milliards de dollars, distançant le marché qui tablait sur 23,8 milliards de dollars.

(C.J)