Cette initiative devrait obliger le groupe sidérurgique à proposer de nouvelles concessions pour répondre aux inquiétudes de l'exécutif européen an matière antitrust.

ArcelorMittal, leader mondial, a conclu en juin un accord de 1,8 milliard d'euros pour le rachat de la plus grande aciérie d'Europe par ses capacités de production, située dans les Pouilles et confrontée à d'importants problèmes de pollution.

La Commission a lancé mercredi une enquête approfondie, évoquant la crainte que cette concentration ne limite la concurrence sur certains produits plats en acier au carbone.

"Nous sommes tout à fait confiants que cette deuxième phase de l'enquête sera bouclée rapidement", a dit à Reuters la vice-ministre de l'Industrie, Teresa Bellanova, qui suit le dossier.

ArcelorMittal, basé au Luxembourg, a fait savoir qu'il travaillerait de façon constructive avec la Commission européenne pour obtenir son feu vert "dans un délai convenable".

Celle-ci a estimé que les concessions proposées par ArcelorMittal le mois dernier ne suffisaient pas à dissiper ses inquiétudes, sans fournir de détails sur ces propositions.

L'Etat italien souhaite préserver les quelque 10.000 emplois avant les élections législatives prévues d'ici mai 2018.

(Foo Yun Chee et Massimiliano Di Giorgio à Milan, Juliette Rouillon pour le service français)