Les derniers seront les premiers. En baisse de 57% en 2015, ArcelorMittal s'est envolé de 133% en 2016 pour clôturer en tête du CAC 40. A l'image des autres valeurs du secteur des matières premières, le premier sidérurgiste mondial a bénéficié du rebond des cours du pétrole et des métaux de base. Le secteur de l'acier a également bénéficié en fin d'année de la victoire inattendue de Donald Trump à la présidentielle américaine. Lors de sa campagne, le candidat républicain a promis un vaste programme de relance basé notamment sur l'investissement public dans les infrastructures.

Très implanté aux Etats-Unis, ArcelorMittal pourrait par ailleurs profiter des mesures protectionnistes qu'envisage d'instaurer Donald Trump pour préserver l'emploi aux Etats-Unis.

Les valeurs européennes de l'acier ont également été soutenues par les efforts de la Chine pour réduire ses capacités de production largement excédentaires et par les mesures antidumping prises ces derniers mois par l'Europe et les Etats-Unis.

ArcelorMittal a enfin recueilli les fruits de la restructuration drastique entamée depuis plusieurs années. Au 30 septembre 2016, la dette nette du groupe de Laskmi Mittal atteignait 12,2 milliards de dollars, contre 16,8 milliards un an plus tôt.

Pour autant, l'exercice boursier 2017 pourrait s'avérer moins fructueux pour le numéro un mondial du secteur. La semaine dernière, UBS a dégradé son opinion sur le titre d'Achat à Vendre, estimant que sa valorisation ne lui paraissait plus attractive eu égard aux perspectives du secteur.