Paris (awp/afp) - Le groupe sidérurgique ArcelorMittal a promis jeudi un programme d'investissement "majeur" pour améliorer les capacités, la productivité et la qualité du sidérurgiste italien Ilva, provisoirement nationalisé depuis l'an dernier pour éviter la faillite.

ArcelorMittal et son partenaire la société Marcegaglia ont déposé une offre commune pour racheter Ilva, comme ils s'y étaient engagés début juin lors d'une audition devant le Sénat italien.

Le groupe a rappelé jeudi sa volonté de porter la production annuelle d'acier du site d'Ilva à Tarente (sud) à plus de 6 millions de tonnes d'ici 2020, contre 4,8 millions actuellement.

"Dans un premier temps notre plan industriel sera centré sur les trois hauts-fourneaux actuellement en fonctionnement" sur le site, a déclaré dans un communiqué Geert van Poelvoorde, directeur général de la division Aciers Plats Europe d'ArcelorMittal.

"L'objectif est d'investir pour améliorer le mix produits, la qualité et la productivité afin de permettre au site de redevenir rentable" et de se conformer aux normes environnementales européennes, a-t-il ajouté.

L'acierie d'Ilva à Tarente, accusée d'être l'une des plus polluantes d'Europe, est au coeur d'un énorme procès, le parquet attribuant au moins 400 décès à ses émissions toxiques.

Seul le volet environnemental de l'offre d'ArcelorMittal sera examiné dans les 120 jours à venir, avant que le gouvernement italien ne décide des autres étapes de la procédure, a précisé ArcelorMittal.

Le gouvernement italien espérait toutefois une alliance d'entreprises italiennes pour contrer cette offre.

"Nous n'accepterons jamais qu'Ilva soit tué par les lobbys sidérurgiques des autres pays", avait déclaré en début d'année le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi.

Le producteur italien d'aciers spéciaux Arvedi convoite également Ilva, mais a dû monter une alliance de dernière minute, le soutien de son partenaire turc Erdemir étant toujours incertain, selon l'agence italienne Ansa.

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