Paris (awp/afp) - Le PDG du chimiste français Arkema, Thierry Le Hénaff, a souligné la volonté du groupe de maintenir une présence industrielle en France et d'exporter à partir de l'Hexagone, vendredi lors de l'assemblée générale des actionnaires.

"On arrive à maintenir une présence industrielle en France qui est de l'ordre d'un tiers d'Arkema pour 8% du chiffre d'affaires", a dit M. Le Hénaff, interrogé sur l'activité du groupe en France par rapport à d'autres zones géographiques.

Arkema emploie près de 20.000 personnes dans le monde, dont un peu plus de 7.000 en France.

"On a réussi à maintenir la France comme terre d'exportation pour l'Europe et pour certaines régions", a ajouté M. Le Hénaff, relevant que les trois quarts de la production française du groupe est exportée.

La stratégie en France est de faire "de la compétitivité sur des lignes de produits traditionnels" et "de l'augmentation d'effectifs sur des lignes plus en rupture sur lesquelles il y a une vraie croissance", a-t-il détaillé.

Selon le PDG, Arkema recrute près d'un millier de salariés chaque année en France, notamment pour compenser les départs en retraite. Les acquisitions, comme celle du spécialiste des adhésifs Bostik, ont aussi permis d'augmenter les effectifs.

"Pour une entreprise comme Arkema, avoir des effectifs relativement stables en France sur un métier aussi industriel que la chimie, c'est une belle performance", a affirmé M. Le Hénaff.

Le PDG, qui prévoit dans les prochaines années une série d'investissements en Asie et en Amérique du Nord, a souligné qu'il y a "une croissance forte en Asie, une croissance soutenue aux Etats-Unis et une croissance modérée en Europe", dans un contexte de vive concurrence dans la chimie.

Le PDG est par ailleurs resté sur sa prévision d'une reprise "dans l'année" pour l'usine texane de Crosby, inondée l'année dernière lors du passage de l'ouragan Harvey mais qui, a-t-il rappelé, ne représente que 0,5% du chiffre d'affaires mondial.

Arkema "travaille toujours sur le démarrage", a-t-il dit. "On prend le temps qu'il faut, en liaison avec les autorités, pour faire les adaptations nécessaires pour que, si le même incident se répétait, on n'aurait pas les mêmes conséquences."

Les actionnaires ont approuvé vendredi à 93,9% la rémunération du PDG au titre de 2017 (2,25 millions d'euros pour la part fixe et variable et, plus tard, 1,9 million d'euros en actions de performance sous conditions). Il ont aussi voté à 96,9% les modalités de rémunération pour 2018.

Les actionnaires ont également approuvé à 98,8% l'entrée au conseil d'administration d'Alexandre de Juniac, directeur général de l'Association internationale du transport aérien (IATA) et ancien PDG d'Air France-KLM.

afp/rp