Londres (awp/afp) - La banque britannique Barclays a dévoilé jeudi un bénéfice net stable au troisième trimestre à 414 millions de livres (464 millions d'euros), pénalisé par de nouvelles provisions liées à un scandale dans l'assurance-crédit.

Entre juillet et septembre, le bénéfice net a très légèrement reculé de 0,7%, a annoncé la banque dans un communiqué, en précisant avoir passé une provision de 600 millions de livres en raison des coûts associés aux ventes forcées d'assurance-crédit (PPI).

Ce scandale affecte la plupart des grandes banques britanniques et les contraint de passer de lourdes provisions, à l'image de ce qu'a annoncé mercredi Lloyds Banking Group, pour faire face aux dédommagements des clients et payer des amendes.

En revanche, contrairement aux trimestres précédents, Barclays n'a pas souffert des résultats de sa division "non core" qui regroupe des actifs non stratégiques dont il entend se débarrasser pour se recentrer sur les Etats-Unis et le Royaume-Uni.

Cette division a dégagé un bénéfice net de 72 millions de livres sur le trimestre, alors qu'elle avait occasionné une perte de près de 1,5 milliard de livres sur le seul premier semestre.

Le directeur général de Barclays, James Staley, a rappelé dans le communiqué vouloir tourner la page des actifs non stratégiques "le plus rapidement possible", saluant les "progrès solides" réalisés au cours du troisième trimestre.

La banque a précisé par ailleurs que ses résultats ont bénéficié sur le trimestre de la baisse de la devise britannique face à l'euro et au dollar. La chute de la monnaie, en raison des incertitudes liées aux négociations sur le Brexit, gonfle mécaniquement les résultats réalisés à l'étranger dans d'autres devises, une fois convertis en livre.

Barclays n'a par ailleurs pas fait de commentaire dans son communiqué sur le Brexit, alors que de nombreuses banques installées à Londres semblent réfléchir à l'avenir de certaines activités dans le capitale, compte tenu des craintes quant à une perte de l'accès au marché unique européen.

Interrogé sur Bloomberg TV, M. Staley a néanmoins expliqué que "notre intention et notre désir est de rester pleinement investis à Londres, pleinement investis au Royaume-Uni".

"Nous sommes une banque britannique", a-t-il lancé, en ajoutant "espérer" que les négociations à venir "préserveront l'accès à l'Europe".

afp/rp