Francfort (awp/afp) - Le géant allemand de la chimie BASF a maintenu mardi ses prévisions annuelles, après un bond de son bénéfice net meilleur que prévu au troisième trimestre et au vu d'une conjoncture mondiale plus dynamique.

Entre juillet et septembre, BASF a dégagé un bénéfice net de 1,34 milliard d'euros, en hausse de 50% sur un an, a-t-il annoncé dans un communiqué. Une performance meilleure que prévu: les analystes interrogés par le fournisseur de services FactSet misaient sur un bénéfice net de 1,13 milliard d'euros.

"La demande a continué de progresser positivement au troisième trimestre. Nous avons réalisé une solide croissance en volume par rapport au trimestre déjà fort de l'année précédente", a déclaré Kurt Bock, président du directoire, dans un communiqué.

Le chiffre d'affaires a augmenté de 9% sur un an, à 15,3 milliards d'euros. Outre de meilleurs volumes de ventes, le groupe de Ludwigshafen a bénéficié de prix de vente significativement plus élevés dans le secteur des produits chimiques.

Cette division a vu son chiffre d'affaires du trimestre grimper de 25% à près de 4 milliards d'euros. L'intégration de l'activité allemande Chemetall acquise en décembre 2016 auprès de l'américain Albemarle a également eu un impact positif.

Des charges exceptionnelles liées à l'accident survenu à son port d'attache à Ludwigshafen (ouest) en octobre 2016 ont par ailleurs été compensées par des indemnités d'assurance.

Le résultat opérationnel (EBIT) global, avant éléments exceptionnels, a augmenté de son côté de 244 millions d'euros à 1,8 milliard d'euros, toujours grâce à la forte contribution du segment chimie, alors qu'il affiche un léger recul dans l'énergie (pétrole et gaz), l'agrochimie et les matériaux spéciaux.

Le groupe se dit un peu plus optimiste sur la croissance mondiale qui devrait atteindre 2,8% cette année contre 2,5% anticipé précédemment. La production industrielle doit, elle, s'améliorer de 3,1% contre 2,5% auparavant, et celle dans la chimie de 3,4%, sans changement.

Dans ce contexte porteur, le groupe s'attend à dégager un EBIT avant éléments exceptionnels sur la seconde partie de l'année "significativement supérieur" à celui du second semestre 2016. Pour l'ensemble de l'année, celui-ci est toujours attendu en "nette amélioration", soit d'au moins 11% sur un an, selon une prévision revue à la hausse après le deuxième trimestre.

Le chiffre d'affaires doit quant à lui s'inscrire en nette hausse - d'au moins 6% - par rapport à 2016.

afp/buc