Dans un communiqué, BASF précise que l'acquisition lui permettra de renforcer notamment son accès à des marchés à forte croissance en Asie et en Amérique.

Solvay de son côté a estimé le produit net de la cession à 1,1 milliard d'euros et averti que l'opération freinerait la croissance de son excédent brut d'exploitation sur l'ensemble de cette année, tout comme les effets de change.

"La cession attendue de l'activité Polyamides marque une étape essentielle dans la profonde transformation du groupe entamée il y a quatre ans. Cette opération permettra à Solvay de s'affirmer comme un groupe de chimie à haute valeur ajoutée, en croissance soutenue et créateur de valeur durable", déclare le directeur général Jean-Pierre Clamadieu dans un communiqué.

La division polyamides a réalisé l'année dernière un Ebitda de 200 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 1,32 milliard d'euros. Elle compte 2.400 employés.

Sa sortie du périmètre de Solvay a amené le groupe à revoir à la baisse ses perspectives pour 2017, en tenant compte également de l'appréciation de l'euro. Sur la base des taux de change actuels, il anticipe désormais une croissance de l'Ebitda 2017 comprise entre 6 et 8% alors qu'en août il prévoyait une croissance tout en haut d'une fourchette à un chiffre.

"L'activité de Polyamides a particulièrement bien progressé depuis le début de l'année et sa cession réduit les perspectives de croissance de l'Ebitda sous-jacent du groupe pour 2017. L'affaiblissement de la plupart des devises par rapport à l'euro diminue également le bénéfice rapporté en euros", explique-t-il.

"Solvay reste bien positionné pour atteindre son objectif de génération de free cash flow excédant 800 millions d'euros, comme précédemment annoncé", ajoute-t-il.

Solvay et BASF entendent finaliser la transaction au troisième trimestre 2018 après l'obtention des autorisations réglementaires.

Le groupe allemand, qui est par ailleurs le numéro trois mondial de l'agrochimie, s'était vu reprocher par certains investisseurs d'être resté en retrait du mouvement de consolidation qui a agité ce secteur dernièrement.

(Georgina Prodhan, avec Robert-Jan Bartunek à Bruxelles; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Véronique Tison)