Francfort (awp/afp) - Le géant allemand de la chimie BASF a annoncé jeudi avoir trouvé en interne son futur patron, qui succédera en mai 2018 à l'actuel, Kurt Bock, lui-même appelé à prendre en 2020 la présidence du conseil de surveillance.

Martin Brudermüller, 56 ans, actuellement vice-président du directoire en charge des technologies, en deviendra le président à l'issue de l'assemblée des actionnaires prévue le 4 mai 2018, a décidé mercredi le conseil de surveillance du groupe de Ludwigshafen (Ouest).

Ce changement à la tête de l'entreprise avec un candidat trouvé en interne, une tradition chez BASF, doit surtout permettre à Kurt Bock, président du directoire depuis 2011, d'être élu au conseil de surveillance du groupe en 2020, après une période de carence de 2 ans, pour en prendre dans la foulée la présidence à la place de Jürgen Hambrecht, 71 ans, qui était lui-même patron du groupe jusqu'en 2011.

"Le changement (de direction) l'an prochain fait partie de la planification à long terme pour le directoire et le conseil de surveillance de BASF", a déclaré Jürgen Hambrecht, cité dans un communiqué.

Kurt Bock est entré en 1985 chez BASF et n'a plus quitté l'entreprise rhénane à l'exception d'un passage entre 1992 et 1998 chez l'équipementier Bosch.

Son mandat à la tête de BASF, renouvelé en 2016 pour cinq ans, devait normalement s'achever en 2021.

L'âge avancé de M. Hambrecht et le fait de vouloir compter sur M. Bock pour lui succéder sans trop tarder comme premier censeur du groupe ont expliqué cette décision de gouvernance.

Le directoire, où trois autres membres doivent être prolongés jusqu'en 2023, sera ramené de huit à sept membres à compter de mai 2018.

Resté à l'écart de gigantesques acquisitions contrairement à son rival Bayer qui est en cours de reprise de l'américain Monsanto, BASF a dégagé en 2016 un chiffre d'affaires de 57,6 milliards d'euros pour un bénéfice net de 4,06 milliards d'euros et un résultat opérationnel de 6,27 milliard, prévu en "nette amélioration" en 2017.

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