De ce fait, le titre BASF reculait vers 09h45 GMT de 3,07% à 66,9 euros, accusant la plus forte baisse de l'indice Euro Stoxx 50 et tirant vers le bas l'indice regroupant les valeurs chimiques européennes (-1,23%).

Sans préciser de période, BASF a dit prévoir une hausse annuelle du bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissements (Ebitda), hors éléments exceptionnels, de 3 à 5%, contre une croissance annuelle de ce résultat de 8% en moyenne depuis 2012.

"De premier abord, la nouvelle stratégie de BASF, qui ne vise qu'une croissance 3-5% de l'Ebitda par an en dépit d'un nouveau programme d'excellence (...) pourrait donc être une déception", écrivent les analystes de Baader Helvea dans une note.

Ce programme "inclura des mesures centrées sur la production, la logistique, la recherche & développement, sur la numérisation et l'automatisation des activités et sur le développement organisationnel", note dans un communiqué BASF.

Martin Brudermüller, le président du directoire, entré fonctions en mai, a réitéré son soutien à la politique de "Verbund" (intégration) du groupe, qui voit le produit d'une division servir de matière première à une autre.

"Le Verbund continuera à jouer un rôle central pour BASF. Le portefeuille de BASF présente des atouts uniques grâce au bénéfice physique, technologique et numérique que lui confère le Verbund", a déclaré le groupe.

En mai, Martin Brudermüller s'est prononcé en faveur du maintien d'activités diversifiées au sein d'une même société alors que ses principaux concurrents, à l'instar de DowDuPont, optent pour un démantèlement.

BASF va se concentrer en priorité sur la croissance organique via des investissements et des innovations, notamment en Chine, le plus grand marché au monde pour les produits chimiques et les plastiques, ajoutant ne pas exclure des acquisitions là où cela s'avérerait nécessaire.

(Benoit Van Overstraeten et Claude Chendjou pour le service français)

par Ludwig Burger