Après avoir pris connaissance de l'offre de rachat à 62 milliards de dollars (à 122 dollars par action) formulée par Bayer, l'agrochimiste américain Monsanto a répondu poliment, en substance, qu'il attendait une proposition plus “complète” et supérieure de la part du groupe allemand. Puis hier dans la soirée, Bayer a simplement confirmé les termes de son offre. Tout en soulignant la poursuite des négociations.

Hier en effet, le conseil d'administration de Monsanto a “unanimement' considéré que l'offre du groupe allemand était 'incomplète et financièrement inadéquate'. Mais le groupe ne ferme pas la porte pour autant en se déclarant ouvert à la poursuite de discussions 'constructives', afin de faire monter les enchères. Et de lever ses doutes portant sur le financement de l'éventuelle opération, et ses risques d'exécution.

En réponse, le directeur général de Bayer, Werner Baumann, se félicite que son homologue de Monsanto, Hugh Grant, ait souligné les “avantages substantiels qu'une stratégie intégrée' combinant les deux entreprises pourraient offrir à ses clients.

Et M. Baumann d'ajouter : “nous sommes convaincus que nous pouvons répondre aux questionnements portant sur le financement et les points réglementaires (soulevés par Monsanto, ndlr).” Bayer ajoute qu'il entend continuer de discuter avec Monsanto afin de trouver une solution “mutuellement satisfaisante”.

Selon les analystes d'Aurel BGC toutefois, “Bayer pourrait avoir des difficultés à remonter son offre. Le groupe doit déjà démontrer sa capacité à financer cet investissement”.

Certes, dans les négociations électroniques post-marché aux Etats-Unis, l'action Monsanto s'échange pour l'heure 111,3 dollars, en hausse de près de 2% par rapport à sa clôture de la veille à Wall Street.

Mais pour les spécialistes, le fait que l'action Monsanto se traite toujours sous le cours proposé par Bayer traduit “les doutes des investisseurs sur la réussite de cette opération. Les risques d'exécution, notamment au niveau des autorités de la concurrence et de financement pour Bayer, restent importants”.


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