NEW YORK, 13 novembre (Reuters) - La croissance économique mondiale est synchronisée pour la première fois depuis la crise financière de 2007-2009 et les quelques signes de stress sur les marchés les plus risqués ne doivent pas susciter d'"hystérie", a estimé lundi Larry Fink, le directeur général de BlackRock .

Pour autant, il a souligné que le confort des investisseurs avec la placidité actuelle des marchés pouvait conduire à un "revers" ou même une "pagaille" si la volatilité augmentait.

"Des marchés sains, même orientés à la hausse, connaissent des corrections qui vont de 5 à 10%. Nous n'en avons pas encore vues", a dit Larry Fink à l'occasion d'un sommet Reuters sur les perspectives d'investissement organisé à New York.

"Quand on parle du marché du high yield qui a été un peu délicat la semaine dernière, qui s'en soucie ? Tout va bien, c'est naturel."

Les fluctuations sur le marché des obligations à haut rendement et des emprunts d'Etat américains ont pesé sur les Bourses mondiales ces derniers jours, faisant s'éloigner les indices de leurs récents records.

Pour Larry Fink, les marchés mondiaux restent sains et il est difficile de percevoir "un vrai revers en termes économiques" en dépit des incertitudes persistantes sur la réforme fiscale en chantier à Washington.

La très faible volatilité du marché boursier américain cette année a amené certains investisseurs à parier, via des produits dérivés lucratifs mais toujours risqués, sur une persistance de cet état, voire une nouvelle baisse de volatilité.

Les marchés sont actuellement suspendus aux tractations à Washington sur le projet de réforme fiscale de l'administration Trump, censé doper les bénéfices des entreprises en réduisant leurs impôts.

Larry Fink a estimé que la réforme fiscale augmenterait certes les profits mais sans forcément se traduire par une hausse de l'investissement des entreprises.

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