Trimestre de rattrapage pour BNP Paribas qui a rassuré les investisseurs sur sa capacité à atteindre ses objectifs 2016 et sur ses ratios de solvabilité, deux sujets d'inquiétude à l'issue du premier trimestre. La bonne performance de la banque française entre avril et juin lui permet d'afficher l'une des plus fortes hausses du CAC 40, +2,29% à 58,98 euros, proche de ses plus hauts 2015.

Au deuxième trimestre, son résultat net part du groupe a atteint 2,555 milliards d'euros contre une perte de 4,2 milliards d'euros un an plus tôt. A l'époque, ses comptes avaient été pénalisées par près de 9 milliards de dollars de pénalités dans le cadre du règlement d'un contentieux aux Etats-Unis.

Cette année, les résultats de la banque ont bénéficié notamment de 592 millions d'euros d'éléments exceptionnels, dont la plus-value de 420 millions d'euros réalisée lors de la cession d'une participation de 7% dans Klépierre-Corio.

Hors éléments exceptionnels, le résultat net part du groupe a augmenté de 13,7%. Il a bénéficié de la progression du produit net bancaire de 15,8% à 11,08 milliards d'euros.

« La société redonne confiance dans sa capacité à réaliser les objectifs 2016 de son plan stratégique », a commenté CM-CIC Securities.

L'amélioration des résultats de la banque de la rue d'Antin reflète aussi la poursuite de la réduction de ses coûts : -262 millions ont été enregistrés ce trimestre. Elle a ainsi réalisé 2,28 milliards d'économies, soit 76% du nouvel objectif de 3 milliards visés d'ici 2016. Elle tablaient auparavant sur 2,8 milliards.

Son coefficient d'exploitation, qui correspond au ratio frais généraux sur produit net bancaire, a ainsi reculé de 2,6 points en un an à 63,9%. Cet indicateur de performance d'une banque est attendu à 63% à l'horizon 2016.

BNP Paribas a par ailleurs fini la première partie de l'année en affichant un rendement des fonds propres de 10,1%, à comparer avec un objectif d'au moins 10% d'ici l'année prochaine.

La banque française a enfin rassuré sur sa solvabilité, qui était jugée défavorablement à l'aune de celle de ses concurrentes. Son ratio de fonds propres durs a progressé de 30 points de base sur le trimestre pour s'établir à 10,6%, prenant de la hauteur par rapport à l'objectif 2016 du groupe de 10%. Cette amélioration s'explique notamment par une baisse de 2% de ses actifs pondérés des risques. « Il semble que BNP Paribas a enfin commencé à ajuster son bilan pour améliorer ce ratio », note Kepler Cheuvreux.

Enfin, le ratio de levier a également augmenté de 30 points de base à 3,7%.

(C.J)