PARIS, 23 juillet (Reuters) - Un consortium réunissant un fonds du groupe Caisses d'épargne, la Caisse des dépôts et une société du groupe Bouygues a signé mercredi avec la Banque européenne d'investissement (BEI) un accord sur le lancement de la première "obligation de projet" française.

D'un montant de 189,1 millions d'euros, elle servira au financement du déploiement de la fibre optique dans les zones à faible densité de population dans le cadre du plan France Très Haut Débit, qui vise à couvrir tout le territoire d'ici 2022 pour un investissement estimé à 20 milliards d'euros.

L'originalité du projet tient à l'intervention de la BEI qui apporte sa garantie sur 20% du total de la dette émise, ce qui permet de faire baisser son coût.

Les "obligations de projet" ont été lancées par la Commission européenne et la BEI en 2012, avec pour objectif "d'accélérer la mobilisation de capitaux privés dans les grands projets d'infrastructures européens", touchant aux secteurs des transports, de l'énergie et du numérique.

Ce type d'instruments permet de continuer à investir "dans une période où la disette budgétaire est à l'ordre du jour", a déclaré le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg, présent avec son collègue Michel Sapin à la cérémonie de signature.

L'émission de l'obligation, la troisième du genre en Europe et la première dans le numérique, a été réalisée pour le compte d'Axione Infrastructures, société détenue à 55% par le Fideppp (Fonds d'investissement et de développement des partenariats public-privé du groupe Caisses d'épargne), 30% par la CDC et 15% par Axione, filiale de Bouygues Energies & Services. (Jean-Baptiste Vey, édité par Yann Le Guernigou)