La bourse de Paris achève la séance sur un recul de 1,11%, à 8061 points, pénalisée par les replis de Eurofins Scientific (-4,7%), Veolia (-3,5%) ou encore Bouygues (-2,7%).

Au cours de la semaine écoulée, l'indice parisien a cédé 0,9% mais conserve un gain de plus de 6,8% depuis le 1er janvier.

Si la publication du 'NFP' US (soit les chiffres de l'emploi US) à 14h30 était très attendue, elle n'a entraîné aucune réaction sur les actions ni sur les taux.
Le rapport mensuel 'NFP' a recensé 303.000 emplois non-agricoles créés le mois dernier aux Etats-Unis, contre 270.000 (révisé de 275.000) en février, alors que le consensus recueilli par Reuters en prévoyait seulement 200.000.

Le taux de chômage a baissé à 3,8% en mars, contre 3,9% le mois précédent (consensus Reuters inchangé à 3,9%).

La hausse du salaire horaire moyen a -composante très surveillée- a accéléré à +0,3% en mars, après +0,2% en février (consensus de +0,3%) mais sa progression ralentit légèrement à 4,1% contre +4,3% (annualisé) le mois précédent, ce qui coïncide avec le consensus de 4,1%.

'Les signaux du marché du travail ne sont pas assez faibles pour compenser les surprises haussières sur l'inflation. D'où le statu quo de la Fed', expliquent les analystes d'Oddo BHF.

Preuve de la grande sensibilité des marchés à cette thématique, Wall Street a été victime hier soir d'une rare inversion de vapeur à la suite des déclarations de Neel Kashkari, le président de la Fed de Minneapolis.

Celui-ci a prévenu que 'si l'inflation continuait à enchaîner séquences de baisse puis sursauts occasionnels, la question se poserait de savoir s'il ne faudrait pas renoncer à toute baisse de taux cette année'.

Si certains stratèges n'y voient qu'un léger passage à vide au sein d'une tendance de fond qui reste haussière, d'autres évoquent un prélude à une correction désormais inévitable... et le stress est monté d'un cran jeudi soir avec un 'VIX' qui a bondi de +14% en 2 heures et demi, passant de 13,7 à 16,50.

'Le solide début d'année signé par les marchés boursiers accroît le risque d'un regain de volatilité à court terme', avertit ainsi Larry Adam, le directeur des investissements chez Raymond James.

'Ces derniers connaissent habituellement entre trois à quatre séquences de correction d'au moins 5% par an, et la dernière remonte pour l'instant à septembre 2023', rappelle-t-il.

Il y a avait également des chiffres à l'agenda ce matin en Europe : la production a rebondi en France sur un mois dans l'industrie manufacturière (+0,9% après 1,5% en janvier) et dans l'ensemble de l'industrie (+0,2% après 0,9%), selon les données corrigées de variations saisonnières et de jours ouvrables de l'Insee.

Les marchés obligataires demeurent 'lourds' avec des OAT et des Bunds qui se retendent de +4,8 et +5Pts à respectivement 2,91% et 2,40%, les BTP italiens affichent +7Pts à 3,78%.

Les T-Bonds sont venus re-tester la résistance cruciale des 4,400% avant de s'équilibre vers 4,3800% (+7Pts)... mais le scénario d'un retour vers 4,500% devient de plus en plus plausible.

Le Dollar se stabilise vers 1,0830$/E, après un repli de -0,6% depuis lundi.

Les tensions géopolitiques au Proche Orient et la baisse des capacités de raffinage russe continuent de maintenir la pression sur le pétrole : le baril de 'Brent' (+0,5%) oscille autour des 91,5$.

La géopolitique continue de pousser l'or à la hausse (+1,2%) au-delà de 2328$, soit un nouveau zénith.

Dans l'actualité des sociétés, en réponse à des rumeurs de presse, Clariane confirme avoir tenu une réunion d'information avec les membres du CSEC, sur une éventuelle cession de son activité hospitalisation à domicile et services de soins infirmiers à domicile (HAD/SSIAD) en France.

LDC affiche pour son exercice 2023-24 (clos fin février) un chiffre d'affaires de près de 6,2 milliards d'euros, en hausse de 6% (+3% périmètre et taux de change constants) pour des volumes commercialisés quasi-stables (+0,3% en publié et -0,2% en organique).

Rallye, l'ancienne maison-mère de Casino, a annoncé vendredi une perte annuelle de près de 8,5 milliards d'euros, conséquence notamment de la dépréciation de la valeur des titres du distributeur.

Pernod Ricard recule de près de 2,4% dans le sillage d'une dégradation d'opinion chez Oddo BHF de 'surperformance' à 'neutre' avec un objectif de cours ramené de 190 à 150 euros, dans le sillage d'un abaissement par l'analyste de sa prévision de BPA 2023-24.


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