L'affaire devient sérieuse: l'Euro-Stoxx50 chute de -1,7%, Wall Street décroche de -1%... et le pétrole pulvérise ses planchers annuels suite à la publication de stocks de 'brut' plus importants que prévus à mi-août.

Paris enfonce très franchement ses planchers de la fin de la matinée: le CAC40 cède -1,65% et se rapproche des 4.885Pts, le support des 4.925Pts n'est plus qu'un souvenir.
L'Euro-Stoxx50 menace à présent le support décisif des 3.433Pts, dans le sillage de Francfort qui dévisse de -2,1%.

Wall Street avait pris un mauvais départ ce mercredi avec une perte initiale de -0,6% et cette perte pourrait doubler au cours des prochaines minutes alors que le Nasdaq et le Dow Jones cèdent -1%.

Il est difficile d'incriminer les 'chiffres du jour' puisque l'inflation reste quasi nulle aux Etats Unis en juillet (+0,1% en donnée brute et +0,1% hors variables volatiles, après +0,3% en juin).
L'inflation 'core' (hors pétrole et nourriture) ressort à +1,8% en rythme annuel et les coûts salariaux complètement en panne depuis 3 mois.

La baisse du jour serait essentiellement motivée par un regain d'inquiétudes autour de la croissance économique chinoise puis une attitude de prudence avant la publication ce soir du compte-rendu de la dernière réunion de la Fed.

Bien que repassés en territoire positif en toute fin de séance (+1,25% contre -4,5% en début de nuit), les marchés actions chinois ont longtemps évolué dans le rouge alors que le ministère du Commerce a évoqué une possible baisse des exportations au cours des prochains mois, ravivant ainsi les craintes quant à la situation économique de l'Empire du Milieu.

Le ralentissement de sa croissance, la (relative) faiblesse de son secteur manufacturier et l'instabilité boursière en Chine préoccupent les investisseurs ces dernières semaines.

Le fait que les autorités viennent de procéder à 3 dévaluations successives du yuan n'a pas non plus été de nature à les rassurer.

Autre motif d'inquiétude : la faiblesse de l'économie japonaise, où les 'Abenomics' semblent désormais inefficaces, comme en a encore attesté le creusement du déficit commercial le mois dernier.

Celui-ci est ressorti à 368,8 milliards de yens (environ 2,7 milliards d'euros) en données corrigées des variations saisonnières, soit un bond de 30,2% en séquentiel (!)

En Europe, le Bundestag allemand devrait approuver le nouveau plan d'aide de 86 milliards d'euros en faveur de la Grèce, Wolfgang Schaüble qui a constamment critiqué ce plan estime finalement 'qu'il serait irresponsable de ne pas le voter'.
Des députés conservateurs de la CDU-CSU ont malgré tout exprimé leur opposition à l'accord (113 voix 'contre', plus de 360 'pour')... mais les jeux sont faits, le plan grec est adopté.

Au chapitre microéconomique, la défiance vis-à-vis de la Chine se traduit par des dégagements sur les valeurs automobiles (-3,25% pour Peugeot et Renault) puis celles liées aux matières premières comme Eramet (-5%, lanterne rouge du SBF 120), Maurel & Prom (-4,3%) ou encore Vallourec (-3,5%) et Technip (-3%), décidément à la peine ces dernières semaines (avec de nouveaux planchers historiques de 10 ans à la clé pour ces 3 derniers titres).

Le titre Ubisoft recule pour sa part de 1%, sanctionné pour le report d'environ 6 semaines de la sortie de son jeu Tom Clancy's Rainbow Six Siege sur PlayStation 4, Xbox One et PC.


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