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Londres (awp/afp) - Le café est resté bien soutenu cette semaine par des inquiétudes pour la récolte tandis que le cacao est retombé à ses niveaux d'avant le Brexit et que le sucre a également perdu du terrain sur fond d'offre attendue en hausse au Brésil.

- Le café toujours soutenu par des craintes de déficit -

Après avoir fortement baissé lundi, les cours du café sont parvenus à rebondir cette semaine à Londres, tandis qu'ils ont consolidé leurs gains à New York.

La tonne de robusta est ainsi tombée lundi à Londres jusqu'à 1.765 dollars, au plus bas en plus de deux semaines, avant de se reprendre, tandis que la livre d'arabica a atteint le même jour 139,05 cents, un minimum en un mois, avant de se stabiliser.

La hausse des cours a été essentiellement motivée par des craintes de déficit alors que selon Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group, le marché redoute une baisse de l'offre des pays producteurs en raison de stocks réduits de grains noirs dans ces pays.

"Le mouvement des prix continue à suggérer que la production au Brésil (le premier producteur de café au monde, NDLR) et dans tous les pays producteurs d'arabica est en baisse", a précisé l'analyste.

Cela dit, en l'absence d'informations fraîches à même de soutenir davantage les cours, les investisseurs spéculatifs devraient continuer à liquider leurs positions jusqu'à ce que quelque chose de nouveau se produise, a-t-il jugé.

- Le cacao ramené à ses niveaux pré-Brexit -

Les cours du cacao ont poursuivi leur déclin cette semaine, tombant même jeudi à Londres jusqu'à 2.322 livres sterling la tonne, un minimum depuis le 24 juin 2016, après avoir chuté mercredi à New York jusqu'à 2.840 dollars la tonne, au plus bas en cinq mois.

"Les contrats à terme (sur le cacao) ont beaucoup baissé ces deux dernières semaines et cela pourrait signifier qu'ils sont en train d'atteindre un plancher avant le prochain mouvement", a noté M. Scoville.

Alors que les prix du cacao à Londres et New York suivent en général la même trajectoire, cette règle ne s'est appliquée que de façon limitée dernièrement en raison de la dépréciation de la livre sterling dans le sillage du vote en faveur du Brexit au Royaume-Uni, le 23 juin, qui a davantage profité au cacao coté à Londres.

Ce dernier est toutefois retombé à ses niveaux de fin juin, annulant ainsi la totalité des gains réalisés dans le sillage du référendum britannique.

"La mauvaise récolte de mi-saison en Afrique de l'Ouest semble maintenant avoir été digérée" par le marché, ont noté les analystes de Commerzbank, mais elle pourrait se traduire par un déficit plus important pour la saison 2015/2016 que celui de 180.000 tonnes qui est actuellement anticipé par l'Organisation internationale pour le cacao (ICCO).

- Le sucre fébrile avant le rapport d'Unica -

Les cours du sucre ont également perdu du terrain cette semaine, tombant jeudi à Londres jusqu'à 516,50 dollars la tonne, un minimum depuis début juin, et s'enfonçant vendredi à New York jusqu'à 18,71 cents la livre, au plus bas depuis le 24 juin.

Selon M. Scoville, le déclin des cours s'expliquait à la fois par un désengagement des investisseurs spéculatifs liquidant leurs positions longues nettes (c'est-à-dire leurs positions acheteuses), mais aussi par des inquiétudes croissantes autour des fondamentaux de l'offre et de la demande.

Les investisseurs cherchaient en effet à se positionner au mieux avant la publication attendue lundi des derniers chiffres d'Unica, principal groupement d'industriels du secteur du sucre brésilien, sur la récolte de canne à sucre au cours de la première quinzaine de juillet.

Le rapport d'Unica "devrait montrer des chiffres très élevés" et "si l'on prend en compte le fait que la seconde moitié du mois de juillet a également été exempte de pluie", alors le marché pourrait chuter. Cela semblerait indiquer en effet qu'à court et moyen terme, la récolte de canne à sucre au Brésil, premier producteur de cette matière première agricole au monde, remplit largement ses promesses antérieures de combler le fossé entre l'offre et la demande cette année, a commenté Nick Penney, analyste chez Sucden Financial.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en septembre valait 1.822 dollars vendredi à 11H40 GMT, contre 1.798 dollars le vendredi précédent à 13H40 GMT. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en septembre valait 141,70 cents, contre 143,10 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en octobre valait 520 dollars, contre 532,90 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en octobre valait 18,85 cents, contre 19,35 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en septembre valait 2.322 livres sterling, contre 2.390 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en septembre valait 2.866 dollars, contre 2.902 dollars sept jours plus tôt.

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