Commodesk - Le premier importateur mondial de blé, l’Egypte, abandonnerait les enchères pour son approvisionnement en céréales, en raison de problèmes de liquidités.

Le GASC, centrale d’achat public qui passe les appels d’offres pour le blé importé, chercherait d’autres solutions que ces mises en concurrence systématiques, rapportent des établissements financiers partenaires de ces échanges. L’Egypte pourrait simplement se fournir de gré à gré auprès des négociants.

Les lettres de crédit utilisées jusqu’ici pour régler les achats, garanties par les réserves en devises, ont perdu en crédibilité. La dévaluation monétaire augmente le coût des approvisionnements, et les boulangers égyptiens ont menacé de se mettre en grève. Ils critiquent le retard de paiement de six mois du gouvernement, qui leur devrait 60 millions de dollars pour le pain qu’ils distribuent à un tarif subventionné.

Les achats de blé du GASC, à hauteur de 5 millions de tonnes par an, étaient jusqu’ici une référence pour les pays producteurs, donnant la tendance pour la qualité du grain ou les cours du marché mondial.

Les stocks de blé égyptiens sont par ailleurs à la baisse, permettant de nourrir la population pendant trois mois, contre sept mois en octobre dernier. Ils étaient jusque-là un garant de la stabilité politique du pays.

Le dernier achat du GASC était une cargaison de 60.000 tonnes de blé rouge d’hiver d’origine américaine, livrable mi-avril, à 296,75 dollars la tonne, largement en dessous de l’offre française.