Réagissant à des rumeurs, Commerzank a annoncé son intention de supprimer 9 600 postes, soit 20% de ses effectifs, et de suspendre son dividende. La deuxième banque allemande derrière Deutsche Bank a précisé que les coûts de restructuration s’élèveront à environ 1,1 milliard d’euros. Commerzank a précisé qu’elle compte se concentrer sur deux segments de clientèle : les clients privés et petites entreprises ainsi que les grandes entreprises.

Les segments Mittelstandsbank (banque pour les entreprises moyennes) et Grandes entreprises et marchés seront fusionnés. Les activités de courtage de la banque d'investissement seront, elles, réduites. La banque espère ainsi réduire la volatilité des résultats et les risques réglementaires, mais également libérer du capital afin d'investir dans ses activités principales.

Conséquence de cette évolution, la banque enregistrera pour 700 millions d'euros de dépréciations d'actifs au troisième trimestre. Le résultat net sera ainsi négatif sur cette période, mais devrait être légèrement positif sur l'ensemble de l'année.

L'objectif de cette réorganisation est de lui permettre d'atteindre une rentabilité des fonds propres tangibles d'au moins 6% d'ici 2020 en se fondant sur l'hypothèse que l'environnement de taux restera difficile. Ses revenus devraient être compris entre 9,8 et 10,3 milliards d'euros.

Le ratio de fonds propres durs devrait rester aux alentours de 12% et sera supérieur à 12% en 2018. L'établissement vise un ratio de plus de 13% en 2020.

Ces annonces ont entraîné un retournement à la baisse de l'action qui perd désormais 0,43% à 5,967 euros.