Les multinationales françaises ont dans l'ensemble rapidement réagi après la victoire du Brexit. Malmenées en Bourse, les banques ont tenu à rassurer leurs clients. Le PDG de la Société Générale et président de la fédération bancaire française (FBF), Frédéric Oudéa, a reconnu que le secteur financier sera le plus impacté par le Brexit, mais précisé que les banques françaises étaient parfaitement préparées et les réactions des marchés " tout à fait gérables ". Selon lui, cet événement n'a rien à voir avec les crises aiguës de 2011 et 2008 qui touchaient directement les banques.

Du côté de l'industrie, Peugeot, qui détenait 8,5% de parts de marché au Royaume-Uni en 2015, a prévenu que le groupe pourrait relever ses tarifs pour préserver une rentabilité menacée par la forte volatilité de la livre. Le PDG de Valeo, Jacques Aschenbroich, a confirmé la stratégie de la société, précisant que son exposition à la livre était extrêmement limitée.

Danone, qui réalise environ 6% de ses ventes mondiales en Grande-Bretagne, continuera d'atténuer les risques à travers la couverture classique de taux de changes. Le groupe agroalimentaire entend poursuivre le développement de son activité et de ses filiales au Royaume-Uni.

EDF, dont sa filiale EDF Energy produit environ un sixième de l'électricité du Royaume-Uni, a lui assuré que le Brexit n'aura pas d'impact sur son activité et sa stratégie outre-Manche, où le groupe a le projet de construire une centrale EPR à Hinkley Point.

De son côté, Technip a annoncé qu'il conservait son intention de déménager son siège social à Londres dans le cadre de sa fusion avec l'américain FMC Technologies.

Enfin, Elior, dont le développement au Royaume-Uni et aux Etats-Unis est au cœur du plan de croissance 2020, entend profiter de la faiblesse de la livre pour lancer d'éventuelles acquisitions.

Valeurs citées dans l'article : E.D.F., Danone, Technip, Elior Group