À Paris, l'indice CAC 40 avance de 0,53% à 5.304,8 points vers 09h10 GMT. À Francfort, le Dax gagne 0,22% et à Londres, le FTSE est pratiquement inchangé (+0,05%).

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro gagne 0,4%, le FTSEurofirst 300 prend 0,21% et le Stoxx 600 avance de 0,16%.

Les investisseurs restent attentifs aux développements sur les mesures protectionnistes mises en oeuvre par l'administration Trump pour l'acier et l'aluminium, qui pourraient donner lieu à d'éventuelles exemptions mais aussi à des mesures de rétorsion de pays partenaires des Etats-Unis.

L'interventionnisme du président américain sur le front économique s'est par ailleurs confirmé avec le veto qu'il a opposé lundi soir au projet de rachat de Broadcom sur le fabricant américain de semi-conducteurs Qualcomm, pour des motifs de sécurité nationale.

Autre sujet d'attention, l'évolution de l'inflation aux Etats-Unis dont une accélération pourrait précipiter le resserrement monétaire de la Réserve fédérale (Fed).

Les investisseurs s'attendent à ce que la banque centrale américaine relève ses taux directeurs à l'issue de sa réunion des 20 et 21 mars mais la progression moindre qu'attendu des salaires en février annoncée vendredi a remis en cause l'idée selon laquelle la Fed pourrait procéder à quatre hausses des taux cette année, soit une de plus qu'évoqué.

Dans ce contexte, les investisseurs seront très attentifs à la publication, à 12h30 GMT, des chiffres des prix à la consommation aux Etats-Unis pour le mois de février.

La médiane des estimations des économistes interrogés par Reuters donne un chiffre de 1,8% en rythme annuel pour l'indice d'inflation de base "core CPI", donc inchangé par rapport à janvier.

ILIAD SANCTIONNÉ

Le chiffre des prix à la consommation est susceptible de faire réagir le dollar et surtout les rendements obligataires américains. Le rendement des Treasuries à 10 ans est retombé mardi vers 2,88% après un pic à 2,957% le 21 février.

Le dollar reprend quant à lui quelques couleurs (+0,15%) face à un panier de devises de référence après un repli de 0,3% sur les deux séances précédentes.

A Wall Street, cette détente sur le dollar et les rendements obligataires a été contrebalancée par le repli des valeurs industrielles avec les craintes entourant les tarifs douaniers sur l'acier et l'aluminium. Les indices S&P 500 et Dow Jones ont clôturé en baisse lundi soir, tandis que le Nasdaq composite a pris 0,36%.

Aux valeurs en Europe, le groupe de télécoms Iliad chute de 6,49% à 184,4 euros, le plus fort repli du SBF 120 et du Stoxx 600, les investisseurs s'inquiétant de la baisse de la rentabilité dans le fixe.

Le réassureur allemand Hannover Re est aussi sanctionné (-3,74%) après des résultats annuels moins bons que prévu.

A l'inverse, le groupe énergétique allemand E.ON bondit de 5,73% après avoir indiqué que le projet de démantèlement d'Innogy (-0,23%) allait soutenir ses profits dans les prochaines années.

Le groupe sud-africain Steinhoff, propriétaire notamment de l'enseigne Conforama en France, gagne 4,16% en réaction à l'annonce d'un projet de réduction de sa participation dans KAP afin de faire face à sa crise de liquidités.

Sur le marché pétrolier, les cours du brut se stabilisent, mais restent sous pression face à la vigueur de la production américaine.

(Édité par Marc Angrand)

par Blandine Henault