Eiffage (+2,60% à 50,43 euros) fait partie depuis l'ouverture du peloton de tête du SBF 120 après la publication de résultats annuels solides. Le groupe de BTP et Concessions a annoncé un résultat net part du groupe en hausse de 7%, à 275 millions d'euros en 2014 et un résultat opérationnel courant en progression de 2,2% à 1,347 milliard d'euros. La rentabilité du groupe s'est ainsi améliorée de 40 points de base : la marge opérationnelle d'Eiffage est en effet passée de 9,2 à 9,6%, un "niveau historique" selon le groupe.

Cette bonne tenue de la marge du groupe de construction vient principalement de l'amélioration de la rentabilité de la division Travaux. Représentant 83% du chiffre d'affaires global d'Eiffage en 2014 avec quatre activités (Construction, Travaux Publics, Energie et Métal), ce pôle a vu sa marge opérationnelle gagner 10 points de base à 3,3%.

La division est tirée vers le haut par l'activité Energie. Représentant 22% du chiffre d'affaires global de la holding, le pôle a vu son résultat opérationnel progresser de 14,3% à 112 millions d'euros, soit une marge opérationnelle à 3,7% en hausse de 60 points de base. A l'inverse, l'activité Métal perd en rentabilité et voit sa marge passer de 4 à 1,9%. L'impact est cependant limité puisque, selon CM-CIC Securities, la branche "est appelée à disparaitre" et ne représentait déjà plus que 6% du chiffre d'affaires d'Eiffage en 2014, à 894 millions d'euros (-2,2% sur un an).

Les analystes, à l'image d'Oddo, ont été positivement surpris par le niveau de l'endettement. Sur quatre ans, entre 2010 et 2014, Eiffage s'est ainsi désendetté de 1,2 milliard d'euros, terminant l'année avec une dette nette de 12,014 milliards d'euros.

Le chiffre d'affaires a reculé de 1,9% à 14 milliards d'euros l'année dernière et est attendu de nouveau en repli cette année. Le résultat d'Eiffage devrait en revanche progresser.