EDF bondit de près de 7% à 10,83 euros, soutenu par des résultats 2017 un peu moins dégradés que prévu et surtout, par la présentation de perspectives encourageantes. L'horizon s’éclaircit donc pour l'électricien public, dont l'Etat détient 83,5% du capital. Fort d'un bilan assaini grâce à l'augmentation de capital de 4 milliards d'euros, EDF entend profiter cette année de la remontée des prix de l’électricité et de la demande croissante pour les énergies renouvelables. A cet égard, le groupe a rappelé que sa division EDF Energies Nouvelles était au cœur de sa stratégie.

L'an dernier, EDF a réalisé un résultat net part du groupe de  3,173 milliards en 2017, en hausse de 11,3% grâce en particulier à l'effet positif de la plus-value enregistrée au titre de la cession de 49,9% de CTE. Plus significatif, le résultat net courant a chuté de 31% à 2,82 milliards.

L'Ebitda de l'électricien a lui reculé de 16,3% à 13,7 milliards d'euros. Le chiffre d'affaires a reculé de 2,2% à 69,632 milliards d'euros contre un consensus de 68,342 milliards.

S'agissant de ses perspectives, EDF poursuit le déploiement de son plan stratégique et confirme ses objectifs pour 2018 : des charges opérationnelles réduites de 800 millions d'euros par rapport à 2015 et un Ebitda compris entre 14,6 et 15,3 milliards d'euros et cash flow - hors Linky, nouveaux développements et plan de cession d'actifs 2015-2020 - légèrement positif ou proche de l'équilibre.

L'électricien vise par ailleurs un ratio d'endettement inférieur ou égal à 2,7 et un taux de distribution du résultat net courant de 50%.

Dans un contexte marqué par un recul attendu de la production nucléaire en France par rapport à 2018, en 2019 les mesures de réduction des charges opérationnelles seront amplifiées, l'objectif étant revu à la hausse à 1,1 milliard d'euros par rapport à 2015. Le précédent objectif était d'1 milliard d'euros.

EDF a enfin abaissé son dividende de 49% à 0,46 euro par titre tout en conservant l'option d'un paiement en actions nouvelles. Selon Thomson Reuters, les analystes tablaient sur un repli plus marqué encore à 0,33 euro.