Paris (AFP) -- EDF a arrêté définitivement ce week-end sa dernière grande centrale de production d'électricité au fioul, celle de Cordemais en Loire-Atlantique, selon des données publiées sur le site du gestionnaire du réseau de transport d'électricité RTE.

La tranche numéro 3 de Cordemais a été arrêtée au 31 mars, selon les données publiées par l'électricien sur le site de RTE et consultées par l'AFP.

"La tranche 3, d'une capacité de 700 MW, a été fermée samedi pour des raisons économiques alors qu'elle était prévue pour tourner réglementairement jusqu'en 2023", a confirmé Gwenaël Plagne, délégué CGT de la centrale de Cordemais.

Mise en service en 1976, c'était la dernière grande unité de production d'électricité au fioul dans le pays.

EDF avait accéléré ces dernières années la fermeture de ses centrales au fioul, vieillissantes, qui n'étaient utilisées que pour faire face à d'éventuels pics de consommation et coûtaient cher.

La centrale de Cordemais comptait une autre tranche au fioul, qui a déjà été arrêtée l'an dernier.

Selon le délégué CGT, la fermeture des tranches fioul à Cordemais concerne au total 80 salariés, dont "une trentaine ont été redéployés".

D'autres doivent également être redéployés en interne sur des projets menés sur la conversion des centrales à charbon, et certains départs en retraite ne seront pas remplacés, indique-t-il.

EDF exploite en effet toujours deux centrales à charbon, dont l'une également à Cordemais (avec deux unités de 600 MW chacune) et l'autre au Havre (Seine-Maritime).

Mais ces sites sont menacés car le gouvernement veut fermer les centrales à charbon, très polluantes, d'ici la fin du quinquennat en 2022.

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