Engie a cédé vendredi 0,22% à 13,83 euros, occupant ainsi la dernière place du palmarès du CAC 40. Les investisseurs sanctionnent les résultats trimestriels contrastés du producteur et fournisseur de gaz et d'électricité, qui est aussi présent dans les services énergétiques. Sur les trois premiers mois de l'année, le groupe a accusé une baisse de 5,9% de son Ebitda à 3,3 milliards d'euros. Engie a été pénalisé par la baisse de la production liée à la fermeture de la centrale nucléaire belge de Tihange 1 à l'arrêt depuis septembre 2016.

Le groupe a également été affecté par le repli de la production hydraulique en France.

Son chiffre d'affaires en revanche, a progressé de 3,2% à 19,5 milliards grâce au développement de ses activités en Amérique latine et la forte production des centrales à gaz en Europe au cours d'un hiver légèrement plus froid que l'an dernier.

Engie a confirmé ses objectifs financiers pour 2017 d'un résultat net récurrent part du groupe de 2,4 à 2,6 milliards d'euros et d'un Ebitda compris entre 10,7 et 11,3 milliards d'euros. Le groupe a aussi maintenu sa prévision d'un dividende de 0,7 euro par action au titre de 2017, payable en numéraire.

Lors d'une conférence téléphonique, la directrice générale d'Engie, Isabelle Kocher, a assuré que les discussions pour la vente de ses activités d'exploration et production (E&P) se poursuivaient. La dirigeante a précisé qu'aucune grande opération de croissance externe n'était à prévoir, répondant aux rumeurs de rapprochement d'Engie avec Suez ou Innogy, la filiale énergies renouvelables de l'allemand RWE.

Dans une note publiée ce matin, Oddo rappelle que le rachat d'Innogy ne pourrait pas être compatible avec le maintien de la notation en catégorie "A", ce à quoi le groupe tient particulièrement.

Pour financer une telle opération, poursuit l'analyste, Engie devrait donc lancer une augmentation de capital et/ou émettre des titres hybrides, ce qui nécessiterait au préalable d'obtenir l'accord de l'État, actionnaire à hauteur de 32,76% du capital.