(Avec chiffres actualisés, contexte, détails)

PARIS, 26 mai (Reuters) - Le mouvement de grève contre la loi Travail dans les centrales nucléaires françaises s'est traduit jeudi par une baisse de production électrique de plusieurs milliers de mégawatts.

Selon Laurent Langlard, porte-parole de la fédération mines-énergie de la CGT, la grève votée dans ces 19 centrales s'est traduite par une baisse de charge de 6.000 mégawatts.

Une application internet du Réseau de transport d'électricité (RTE) montre que cette baisse de production a plutôt été de 3.000 à 4.000 MW.

Cette baisse est, en tout état de cause, restée très inférieure à ce qu'elle peut être lors de conflits sociaux concernant directement le secteur et EDF. Elle peut alors atteindre 20.000 MW, a précisé Laurent Langlard.

"Les capacités de production étaient suffisantes pour couvrir les besoins en électricité des Français. La France a exporté de l'électricité une grande partie de la journée", a dit à Reuters un porte-parole de RTE.

La même application montre que le solde des exportations et des importations d'électricité de la France a été excédentaire toute la journée.

Selon une porte-parole d'EDF, le taux de grévistes a été de 14,67% sur les sites français du groupe, sous le pic de 17% atteint le 31 mars.

Elle a déclaré qu'il y avait "toujours" des "équipes minimales" présentes dans les centrales pour assurer leur fonctionnement. "La production électrique pour nos clients est assurée", a-t-elle ajouté.

Il n'y a pas eu non plus d'incident particulièrement notable signalé sur le réseau de distribution géré par ERDF.

Selon Laurent Langlard, les salariés de la centrale de Nogent-sur-Seine (Aube), qui avaient été les premiers à voter la grève mercredi soir, ont reconduit leur mouvement jusqu'à vendredi après-midi.

Le responsable cégétiste a par ailleurs indiqué que les grévistes de trois terminaux méthaniers d'Engie avaient eux aussi décidé de reconduire leur mouvement, mais jusqu'à lundi compris. (Emmanuel Jarry, édité par Yann Le Guernigou)

Valeurs citées dans l'article : EDF, Engie S.A.