San Francisco (awp/afp) - Le voyagiste en ligne américain Expedia est tombé dans le rouge au premier trimestre, mais a tout de même dépassé les attentes alors que sa récente boulimie d'acquisitions dope sa croissance.

Selon des résultats publiés jeudi, le groupe a accusé une perte nette trimestrielle de 122 millions de dollars, à comparer à un bénéfice de 44 millions sur les trois premiers mois de 2015.

Une fois exclus les éléments exceptionnels, le résultat par action est toutefois positif de 9 cents. C'est une bonne surprise pour les analystes, auxquels ce chiffre sert de référence, qui tablaient sur une perte.

Cela permettait à l'action Expedia de s'envoler de plus de 10% dans les échanges électroniques suivant la clôture de la Bourse de New York.

Le chiffre d'affaires est également un peu meilleur que prévu: il a grimpé de 42% à 1,9 milliard de dollars. Une grosse partie de cette croissance (28 points de pourcentage) est due à des acquisitions.

Expedia vient notamment de boucler le rachat de son compatriote HomeAway, annoncé en novembre pour 3,9 milliards de dollars. HomeAway est spécialisé dans la location de maisons ou d'appartements, et permet au groupe de s'armer contre l'essor de plateformes alternatives comme Airbnb.

Le voyagiste a aussi réalisé un autre gros achat l'an dernier, celui d'Orbitz Worldwide payé 1,6 milliard de dollars, et un plus petit avec Travelocity (280 millions).

Expedia est l'un des plus gros voyagistes en ligne au monde, avec toute une série de sites proposant de réserver des chambres d'hôtel, des billets d'avion ou des voitures de location comme Hotels.com, hotwire, Travelocity, hotelclub.com, cheaptickets.com, Egencia, Trivago, CarRentals.com...

Ses acquisitions lui coûtent cher, tout comme les "milliards de dollars" dépensés ces dernières années pour améliorer les technologies de ses différentes plateformes. Mais cela devrait se traduire par "une importante création de valeur pour les actionnaires sur les prochaines années", a promis son directeur général Dara Khosrowshahi, lors d'une téléconférence avec des analystes.

Le directeur financier Mark Okerstrom a relativisé pour sa part l'impact des récents attentats à Bruxelles. En réponse à une question d'un analyste, il a reconnu un impact local avec "des taux d'annulation plus élevés" et "des réservations plus basses dans la région".

A l'échelle du groupe, les attentats de Bruxelles n'ont toutefois "pas d'impact important", a-t-il assuré, relevant que c'était "très différent de Paris".

"Quand les attentats de Paris ont eu lieu, nous avons vu une peur générale qui a touché non seulement Paris mais aussi un certain nombre de centres internationaux majeurs. Nous n'avons rien vu de similaire avec Bruxelles", a-t-il indiqué.

afp/al