L'énergéticien a enregistré la baisse la plus marquée (-0,76% à 18,815 euros) du CAC 40 mardi soir après qu'UBS a abaissé sa recommandation d'Acheter à Neutre et son objectif de cours de 21 euros à 19,50 euros sur GDF Suez. Le bureau d'études estime que le consensus est trop optimiste à propos des perspectives de croissance du bénéfice par action et du dividende par action de GDF-Suez. Il explique que la révision en baisse des prévisions des analystes qui s'annonce devrait empêcher une nouvelle progression des ratios de valorisation de la société.

Le bureau d'études table sur un bénéfice par action pour GDF Suez de 1,20 euro en 2014 avant 1,30 euro en 2015, 1,24 euro en 2016 et 1,25 euro en 2017. Il fait remarquer que cette dernière prévision est inférieure de 15%-20% aux attentes du marché et qu'elle impliquerait un taux de distribution d'environ 80%.

Dans sa note de recherche, l'analyste cite également les risques liés aux centrales nucléaires de sa filiale belge Electrabel. En effet deux réacteurs nucléaires exploités par Electrabel ont été arrêtés, rapportait fin août le télédiffuseur belge VRT. Dans son scénario principal, UBS anticipe un redémarrage de ces réacteurs en janvier 2015. Toutefois, s'ils étaient arrêtés définitivement, le broker réduirait d'environ 7% sa prévision de bénéfice par action 2017 à 1,16 euro.

Le PER GDF Suez serait alors supérieur à 16, ce qui représenterait une prime par rapport à ses pairs. Cette prévision implique par ailleurs un taux de distribution de 86%, ce qui aurait pour conséquence une stabilité du dividende par action pendant 4 à 5 ans.