Madrid (awp/afp) - Le fabricant espagnol d'éoliennes Gamesa a annoncé jeudi avoir clôturé son exercice 2016 en pleine santé avec un bénéfice net en hausse de 77%, à quelques mois de la finalisation de sa fusion avec l'allemand Siemens.

Le résultat net a atteint 301 millions d'euros, en hausse de 77% par rapport à 2015, poussé par une forte hausse des ventes aux Etats-Unis et en Asie Pacifique notamment.

Le chiffre d'affaires est également en hausse de 31,6% à 4,6 milliards d'euros, rapporte Gamesa qui se félicite de la diversification de son carnet de commandes vers l'Asie, compensant des faiblesses en Amérique latine, notamment au Brésil.

L'essentiel de l'activité est porté par la vente de turbines, en hausse de 37% à 4,1 milliards d'euros, Inde en tête, malgré un léger ralentissement en Chine.

L'autre activité, la division services, qui comprend par exemple la maintenance des éoliennes, a pour sa part stagné à 471 millions d'euros.

Présent dans 55 pays, le groupe a déjà installé des turbines capables de produire 38,8 gigawatts d'électricité. Son premier marché reste l'Asie (l'Inde à elle seule concentre 38% de la puissance installée), suivi de l'Amérique latine, l'Europe et les Etats-Unis.

Gamesa rapporte une hausse de commandes de 21% et des livraisons représentant 4,3 gigawatts, ce qui place la société à la quatrième place mondiale, après Vestas, GE, GoldWind (classement Bloomberg).

L'assemblée générale de l'entreprise espagnole a approuvé fin octobre la fusion avec la division d'énergie éolienne de l'allemand Siemens, pour créer un géant mondial.

Le nouveau groupe, qui sera constitué avant la fin du deuxième trimestre, espère ainsi passer devant le Danois Vestas ou l'Américain General Electric.

L'accord de fusion avec Siemens, annoncé en juin 2016 stipule que le groupe allemand possèdera 59% de la nouvelle entreprise, et Gamesa les 41% restants, qui incluent 8% pour l'énergéticien espagnol Iberdrola, actionnaire historique de la société éolienne.

Le secteur des énergies renouvelables bénéficie d'un intérêt renouvelé depuis l'accord conclu à Paris lors de la COP21. Mais l'élection à la présidence américaine de Donald Trump, qui souhaite faire sortir son pays de l'accord, suscite désormais des craintes.

Jeudi, avant l'annonce du résultat, la cotation du titre de Gamesa à la bourse de Madrid avait chuté de 0,54% à 20,39 euros.

afp/rp