DETROIT, 23 mai (Reuters) - L'administration de la sécurité routière américaine, la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) a déclaré vendredi que le défaut du système d'allumage de certaines des voitures de General Motors avait "vraisemblablement" entraîné la mort de plus de 13 personnes.

Le premier constructeur américain a rappelé 2,6 millions de modèles - dont des Chevrolet Cobalt et Saturn Ion - concernés par ce défaut, qui peut entraîner l'arrêt inopiné du moteur en pleine conduite et la mise hors service des airbags.

Selon GM, 13 personnes ont trouvé la mort dans 35 accidents de Cobalt et de Saturn - construits et vendus entre 2003 et 2010 - provoqués par le défaut.

En réponse à une question posée par Reuters, la NHTSA a déclaré vendredi : "Le bilan final des morts associés à ce problème de sécurité n'est pas connu de la NHTSA, mais nous pensons que plus de 13 vies ont vraisemblablement été perdues".

Réagissant à ce propos, un porte-parole de GM a déclaré : "Pour autant que l'on sache, il y a 13 décès qui auraient pu être provoqués par le défaut d'allumage. (Ce chiffre a été élaboré) après une analyse approfondie des informations dont nous disposons. Si nous découvrons d'autres éléments, nous ne manquerons pas de les transmettre à l'agence."

Il y a une semaine, General Motors a dit qu'il paierait 35 millions de dollars (25,5 millions d'euros) d'amende dans le cadre de l'enquête ouverte par le ministère américain des Transports sur la gestion d'un défaut du système d'allumage de certains de ses modèles.

Les ingénieurs de GM ont identifié le défaut d'allumage en 2001 et le constructeur a été sous le feu des critiques pour ne pas avoir ordonné le rappel plus tôt.

Des enquêtes sont actuellement en cours au Congrès, au ministère de la Justice, à la Securities and Exchange Commission (SEC) et dans plusieurs Etats. L'enquête interne de General Motors devrait être terminée d'ici deux semaines.

Le ministre des Transports, Anthony Foxx, a déclaré lors d'une conférence de presse vendredi que le constructeur était au courant du lien entre le défaut du système d'allumage et le risque de dysfonctionnement des airbags depuis au moins novembre 2009, accusant GM d'avoir enfreint la loi en manquant à ses obligations en matière de sécurité. (Paul Lienert, Benoît Van Overstraeten pour le service françaiS)