La Direction de la répression des fraudes (DGCCRF) a accusé dans un rapport le constructeur automobile d'avoir truqué les émissions polluantes de deux millions de moteurs pour leur permettre d'être homologués.

Aux journées presse du 67e salon de l'automobile de Francfort, mardi, le président du directoire de PSA s'est dit "attristé" par la confusion qui règne sur le diesel "dans un contexte de totale conformité".

"Nous sommes en train d'évoluer d'un monde où la réglementation était neutre vis-à-vis des technologies vers un monde où on nous instruit d'aller dans la direction du véhicule électrique", a déclaré Carlos Tavares.

"Si on nous donne instruction de faire des véhicules électriques, il faut aussi que les administrations et les autorités assument la responsabilité scientifique. Parce que je ne voudrais pas que dans 30 ans on ait découvert les uns ou les autres quelque chose qui n'est pas aussi beau que ça en a l'air."

Il cite comme risques la question de l'origine plus ou moins renouvelable de la production d'électricité, celle du recyclage des batteries, la gestion des matières premières rares ou encore l'éventualité des émissions électromagnétiques des batteries lorsqu'on les charge.

"Tout ce qui est actuellement en cours sur l'électrification ne nous pose aucun problème, puisque nous sommes préparés à cela", a poursuivi le président du directoire de PSA. "Maintenant, la vitesse à laquelle ce changement se produira devra être digéré par l'ensemble des entreprises automobiles, la notre étant particulièrement agile je ne suis pas inquiet (...) mais il faut se préoccuper aussi de cela."

PSA prévoit de proposer des versions électriques et hybrides rechargeables pour 50% de sa gamme en 2020, et pour 80% en 2023.

(Edité par Jean-Michel Bélot)

Valeurs citées dans l'article : Peugeot, General Motors Corporation