Iliad, maison-mère de Free, gagne 1,45% à 220,10 euros, au plus haut depuis mi-juin, alors que le management du groupe semble bien décidé à lancer une nouvelle box pour tenter de doper son activité dans le fixe. "On a tenté de retarder ça mais il y a un moment où on ne peut plus le retarder. Donc on va revenir avec une nouvelle box, et aller recréer du buzz et refaire de la croissance", a clamé Xavier Niel lors de la présentation des résultats semestriels de l'opérateur.

L'enjeu pour Free est d'améliorer son offre fixe en permettant un accès toujours plus qualitatif et au meilleur prix au téléphone, à la télévision et à internet. Sur ce terrain, le dernier opérateur arrivé sur le marché français fait face à une concurrence rude : au deuxième trimestre, sa base d'abonnés fixes a progressé de seulement 17 000 (en net, c'est-à-dire en prenant en compte les départs et les arrivées de clients) alors que les analystes attendaient +40 000 et que le premier trimestre avait été marqué par 66 000 recrutements nets.

Toutefois, notent les analystes, Free va pouvoir compter sur la montée en puissance de ses offres fibre alors qu'il continue ses efforts de déploiement de nouvelles prises : +900 000 sur le semestre. En attendant, l'opérateur voit la rentabilité de ses activités dans le fixe se dégrader légèrement en raison de décisions réglementaires, de la hausse des charges de personnel liée à l'accélération du déploiement du réseau fibre, et de l'enrichissement des offres.

Résultat, l'ensemble du groupe Iliad a enregistré un Ebitda de 874,6 millions au premier semestre, inférieur de 0,7% au consensus, malgré un chiffre d'affaires de 2,46 milliards, supérieur aux attentes. L'érosion enregistrée sur le fixe n'a donc été que partiellement compensée par la bonne santé de l'activité mobile. Cette dernière a notamment bénéficié de la nouvelle amélioration du mix d'abonnés, ce qui signifie que les nouveaux forfaits souscrits le sont sur l'offre la plus onéreuse du groupe.

Iliad précise que son Ebitda a également enregistré un léger impact négatif des pertes de démarrage de l'activité en Italie correspondant aux premiers coûts de lancement du projet.

Enfin, concernant ses perspectives, l'opérateur a confirmé l'ensemble des paramètres : une accélération de ses investissements en France pour 2017 et 2018, à 1,4 et 1,5 milliard d'euros contre 1,3 milliard en 2016, un solde Ebitda/Capex (free cash-flow opérationnel) pour la France supérieur à 1 milliard d'euros d'ici 2020 et une marge d'Ebitda de 40% pour ses activités françaises également en 2020.