Les opérateurs télécoms français ont jusqu'à midi aujourd'hui pour déposer leur dossier de candidature à la vente aux enchères des fréquences 700 MHz orchestrée par l'Arcep. Pour rappel, le prix de base de chacun des six lots mis aux enchères est fixé à 416 millions d'euros. L'ARCEP a prévu qu'aucun des opérateurs qui se porterait acquéreur d'un morceau de la fréquence de 700 MHz ne pourrait obtenir plus de trois blocs afin d'assurer "une concurrence loyale".

Cette précaution a été prise pour clore la polémique sur un éventuel avantage donnée à Free : l'opérateur, arrivé le dernier sur le marché des télécoms français, avait demandé qu'une partie des basses fréquences mises en vente lui soit réservée.

La vente devra être bouclée avant la fin de l'année. Une fois devenus propriétaires de leurs lots de 700 MHz, les opérateurs devront encore attendre avant de faire circuler leurs données dessus : la fréquence est actuellement occupée par les chaines de la TNT et ne sera libérée qu'entre avril 2016 et juin 2019.

L'acquisition d'un droit de passage sur du 700 MHz doit permettre aux opérateurs de faire face à l'essor des communications et de l'internet mobiles. Actuellement engagés dans le déploiement des réseaux à très haut débit 4G, les quatre intervenants sur le marché français pourront faire valoir cet avantage concurrentiel puisque les fréquences "en or" améliorent le passage des ondes dans les bâtiments. Le gouvernement souhaite aussi s'en servir pour couvrir atteindre ses objectifs de couvertures des zones blanches et des lignes ferroviaires et récupérer au passage 2,5 milliards d'euros.

Orange, Numericable-SFR, Iliad et Bouygues ont chacun dit qu'ils comptaient participer aux enchères sur les nouvelles fréquences. Si les mises qu'ils prévoient ne sont pas précisément connues, elles sont estimées par certains analystes entre 500 millions et 1 milliard d'euros.


Valeurs citées dans l'article : ILIAD, Numericable Group, BOUYGUES, ORANGE SA