Le CAC 40 parisien cède 0,33% à 4.065,16 points dans les premiers échanges. Le Dax à Francfort recule de 0,26% et le FTSE à Londres de 0,22%.

Les indices européens EuroStoxx 50 et FTSEurofirst 300 lâchent respectivement 0,28% et 0,25%.

La Bourse de Tokyo, fermée lundi, avait auparavant clôturé en baisse de 2,38% mais les autres places asiatiques donnent des signes de reprise.

Depuis trois semaines, la crainte d'une récession en Europe, le ralentissement de la croissance chinoise et des données mitigées en provenance du Japon ont amené les investisseurs à réduire leur exposition aux marchés actions.

La fin probable ce mois-ci du programme de rachats d'actifs de la Réserve fédérale américaine ajoute aux incertitudes, le bouclage des deux précédents plans d'assouplissement quantatif de la banque centrale américaine ayant donné lieu à des corrections importantes à Wall Street.

L'indice ZEW du sentiment des investisseurs allemands, publié à 11h00 et attendu à un plus bas de deux ans, risque de renforcer encore les inquiétudes sur la croissance en Europe mais l'attention se porte également sur la saison des résultats qui entre dans le vif du sujet avec les publications, mardi, de Citigroup, JPMorgan Chase & Co et d'Intel aux Etats-Unis.

"Tous les yeux se tournent vers les résultats des grands groupes américains, mais s'ils déçoivent le marché risque de s'enfoncer encore plus dans le rouge", dit un gérant basé à Paris.

Signe que les déceptions passent mal, le fabricant britannique de sacs à main Mulberry a ouvert en baisse de 20% après un nouvel avertissement sur ses résultats.

Dans le même secteur du luxe, Burberry flanche de 4%, la plus forte baisse de l'EuroFirst 300, après avoir dit que le second semestre s'annonçait plus difficile à la suite de performances commerciales conformes aux attentes sur le premier.

LVMH cède 1,4% en attendant son chiffre d'affaires trimestriel publié à la clôture.

Le deuxième brasseur mondial SABMiller recule de 1,4% après avoir fait état d'une croissance des ventes qui a déçu.

En vedette, Iliad a ouvert en hausse de 12% après avoir annoncé lundi soir l'abandon de son projet d'acquisition de l'américain T-Mobile US filiale de Deutsche Telekom, lequel cède 0,5%

Cette décision relance les spéculations sur les appétits d'Iliad, maison-mère de Free, en France et en Europe, ce qui profite à tout le secteur. Bouygues s'adjuge ainsi 3,9%, Altice 1,9%, et Orange 1,3%.

Sur le marché des changes, l'aversion au risque permet au dollar de regagner du terrain face à l'euro et au yen alors qu'il avait perdu 1% la veille, sa plus forte baisse en un an, face à un panier de monnaies après des déclarations d'un responsable de la Fed laissant entendre que la banque centrale pourrait repousser à 2016 le relèvement de ses taux d'intérêt..

L'euro/dollar se traite à 1,2694, en baisse de 0,45% sur la séance.

La baisse des Bourses profite également aux obligations d'Etat comme les Bunds et les Treasuries. Après la fermeture du marché obligataire américain lundi pour le Columbus Day, le rendement du T-Bond à 10 ans a touché en Asie un plus bas de 16 mois de 2,238%.

Les cours du pétrole restent orientés à la baisse, avec un baril de Brent autour de 88,50 dollars, non loin de son plus bas en quatre ans de 87,74 dollars touché lundi.

(Véronique Tison pour le service français, avec la contribution d'Alexandre Boksenbaum-Granier, édité par Benoît Van Overstraeten)

Valeurs citées dans l'article : ILIAD, Mulberry Group PLC, SABMiller plc