San Francisco (awp/afp) - Le groupe informatique américain IBM a vu son chiffre d'affaires trimestriel, qui reculait depuis plusieurs années, repartir à la hausse fin 2017 mais le groupe a aussi subi une perte nette liée à la réforme fiscale.

Les chiffres ont été fort mal accueillis en Bourse, le titre reculant de 4,11% à 162,12 dollars vers 21H35 GMT dans les échanges électroniques suivant la clôture de Wall Street.

Le chiffre d'affaires du quatrième trimestre a augmenté de 4%, à 22,5 milliards de dollars, première hausse en 23 trimestres. Cette augmentation est en bonne partie due à un effet de change favorable puisque, à taux de change constant, la hausse n'est que de 1%.

Le bénéfice ajusté par action, référence en Amérique du Nord et qui exclut les charges exceptionnelles, s'élève pour sa part à 5,18 dollars, soit un cent de plus que ce que prévoyaient les analystes.

Toutefois, IBM a dégagé sur le trimestre une perte nette de 1,1 milliard de dollars, en raison d'une charge exceptionnelle de 5,5 milliards de dollars liée à la réforme fiscale votée par le Congrès américain juste avant Noël.

Cette réforme impose à un taux préférentiel les bénéfices des entreprises américaines réalisés à l'étranger.

Si l'on ne tient pas compte de cette charge, le bénéfice se serait inscrit à 4,8 milliards (+1%), précise IBM.

Le groupe insiste sur les performances de ses secteurs fondamentaux ("strategic impératives"), qui regroupent les créneaux jugés plus porteurs sur lesquels se recentre IBM depuis plusieurs années, comme les services dématérialisés en ligne ("cloud"), l'analytique, le mobile et la sécurité.

Ces secteurs fondamentaux ont vu leur chiffre d'affaires bondir de 17% à 11,1 milliards sur le dernier trimestre.

IBM a aussi livré ses résultats annuels.

Sur toute l'année 2017, le chiffre d'affaires est en repli de 1% à 79,1 milliards de dollars dont 36,5 milliards (+11%) pour les secteurs fondamentaux.

Le bénéfice net annuel est en fort repli (-52%) à 5,8 milliards, en raison de la charge exceptionnelle de 5,5 milliards liée aux impôts.

afp/rp