Zurich (awp) - Lonza s'offre vendredi un autosatisfecit non chiffré de son entame d'exercice en 2018 et confie avoir mandaté une banque d'investissement pour évaluer "toutes les options stratégiques" susceptibles de s'appliquer à sa subdivision Water Care, en difficultés chroniques.

La direction en profite pour reconduire ses objectifs à très brève échéance et annoncer un changement dans les indicateurs de performance de l'entreprise. Le rendement net des actifs (RONOA) de base sera ainsi remplacé dès la mi-parcours cette année par le rendement sur capitaux investis (ROIC).

De nouveaux jalons à moyen-terme seront dévoilés à cette occasion, promet le biochimiste et sous-traitant de l'industrie pharmaceutique dans un communiqué.

La direction vise au minimum pour l'exercice en cours une nouvelle poussée de croissance des recettes d'environ 5% à périmètre comparable et une progression de 100 points de base de la marge Ebitda de base (24,8% en 2017), conformément à la feuille de route établie jusqu'en 2022.

A cette date, l'entreprise ambitionne de générer un chiffre d'affaires de 7,5 milliards de francs suisses ainsi qu'une rentabilité (Ebitda) de base de quelque 30%.

CAPSUGEL TRANSFORME L'ESSAI

Le spécialiste américain de l'encapsulation des médicaments Capsugel, dont l'acquisition a été finalisée en juillet dernier pour 5,5 milliards de dollars en numéraire, a dégagé une "bonne performance" sur les trois premiers mois de l'année et son intégration suit son cours.

La stratégie depuis s'est clairement tournée vers les acquisitions avec, hormis Capsugel, les reprises du Néerlandais PharmaCell (11 millions d'euros de revenus en 2016), de l'estonien HansaBioMed Life Sciences, du tessinois Micro-Macinazione (20 millions de francs suisses) ou encore d'un site de production biologique du laboratoire britannique Shire aux Etats-Unis.

La multinationale rappelle par ailleurs avoir mis en service son nouveau centre de production au Texas, présenté comme le plus grand du genre sur la planète et destiné à l'élaboration de thérapies géniques et cellulaires.

Le groupe rhénano-valaisan tient par ailleurs ce jour son assemblée générale, qui doit valider l'accession à la présidence de l'ancien patron de Geberit et actuel vice-président de Lonza, Albert Baehny, en remplacement de Rolf Soiron. Angelica Kohlmann et Olivier Verscheure présenteront leurs candidatures pour venir renforcer l'organe de surveillance.

Vontobel accueille un point de situation conforme à ses expectatives dans l'ensemble. La multinationale bâloise semble être sur la bonne voie sur les segments Pharma&Biotech ainsi que Consumer Health, mais paraît avoir marqué le pas dans le traitement des eaux, du bois et des matières agricoles.

Revenant sur l'examen des options pour Water Care, Kepler Cheuvreux souligne que la saison des baignades débute à peine et qu'il faudra du temps pour établir un état de situation fiable de la plus petite subdivision de l'unité Specialty Ingredients. Le vocabulaire employé par la direction traduit un regain de confiance susceptible de se répercuter sur les modélisations des analystes, anticipe le courtier hexagonal.

Son homologue genevois de Baader Helvea s'aligne sur ces considérations, soulignant au passage une contribution inespérée de Capsugel sur le début de l'année.

La nominative Lonza a perdu vendredi 5,2% à 256,20 CHF, dans un SMI revigoré de 0,70%.

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