Bâle (awp/ats) - Zenith a vu ses ventes diminuer l'an dernier d'un pourcentage à un chiffre. La manufacture locloise, détenue par le géant du luxe français LVHM, veut simplifier et clarifier son offre.

"Le recul de notre chiffre d'affaires a été dû avant tout aux clients chinois", a indiqué à l'ats le directeur général de l'entreprise, Aldo Magada, rencontré à Baselworld. La marque avait auparavant un mix produit équilibré entre les montres en or et en acier, mais il est devenu beaucoup plus dur de vendre de l'or en Chine en raison de la loi anti-corruption. En conséquence, le prix moyen a chuté, explique-t-il.

Zenith a également souffert des difficultés de Hong Kong, qui était jusqu'à l'année passée son plus gros marché. La firme a en outre été confrontée aux aléas monétaires. "Nous avons passé beaucoup de temps pour essayer de maintenir une cohérence de prix entre les différents marchés, ce qui n'a pas contribué à la stabilité des affaires", relève-t-il.

L'exercice 2016 s'annonce difficile pour l'industrie horlogère. "Les marchés restent nerveux, la confiance des consommateurs est entamée", estime-t-il. Zenith, qui compte quelque 220 employés au Locle (NE), entend simplifier sa communication "afin que les gens comprennent notre offre".

Aldo Magada est en train de plancher sur la stratégie de la marque avec Jean-Claude Biver, responsable du pôle horloger de LVMH. Une chose est sûre : "Zenith doit rester une manufacture, une vraie entreprise industrielle, de petite dimension, qui fait des mouvements industriels".

La filiale du groupe LVMH, fondée voici 150 ans, vend des montres dont le prix moyen tourne autour de 8000 francs suisses. La marque est surtout connue pour un de ses calibres, le chronographe automatique El Primero, sorti pour la première fois en 1969.

ats/al