À NOS
SOMMAIRE
ACTIONNAIRES01
ÉDITO
Message du Président Directeur Général, Benjamin GONZALEZ
02
ACTUALITÉ
PDO / SK Chemicals
03 04
FOCUS INFORMATIONS
BUSINESS ACTIONNAIRES
L-Méthionine, MPG/UPM. Entretien avec Brevets et propriété Antoine DARBOIS,
intellectuelle Secrétaire Général
PROFIL
ACTEUR INDUSTRIEL INNOVANT AU SEIN DE LA CHIMIE VERTE
METabolic EXplorer, entreprise de chimie biologique créée en 1999, met au point des procédés innovants fondés sur le principe de la fermentation bactérienne. Sa technologie repose sur une innovation consistant à faire produire par des bactéries non pathogènes des intermédiaires bio- chimiques. Ces intermédiaires, appelés « drop-in », entrent dans la fabrication de produits de la vie courante : plas- tiques, fibres textiles, résines, solvants ou encore aliments pour animaux.
Basée sur l'utilisation d'une large gamme de matières premières d'origine végétale, de première et seconde génération, METabolic EXplorer offre ainsi une solution pérenne qui s'inscrit en droite ligne avec les défis sociétaux de demain.
L'ÉDITO
Au cœur d'une nouvelle filière industrielle internationale, METabolic EXplorer apporte aux industriels qui souhaitent s'approvisionner et produire autrement, des solutions com- pétitives, performantes et respectueuses des contraintes environnementales.
BENJAMIN GONZALEZ
PRÉSIDENT DIRECTEUR GÉNÉRAL
Madame, Monsieur, Chers Actionnaires,
Deux semaines après l'annonce de l'arrêt de notre partenariat avec SK Chemicals, vos questions sont nombreuses, vos in- quiétudes sont légitimes et le marché nous a fortement sanctionnés. Cette sanction est normale, elle est à la hauteur de la déception de tous et je souhaite retrouver la confiance des marchés mais aussi, et surtout, la vôtre ! C'est l'objet
de cette lettre : répondre le mieux pos- sible à vos questions.
Mais, avant cela, je voudrais d'abord vous dire que le « trouble » généré par le calendrier des ventes de certaines de mes actions dans les jours précédant cette annonce, calendrier que l'on m'at- tribue, ne m'a pas échappé. Ni à moi, ni à mes proches, ni à mes collabora- teurs. Je n'y répondrai pas ici, car je vous parle ici en tant que Président Directeur Général de METabolic EXplorer, alors que ces ventes d'actions sont d'ordre privé. Un communiqué est donc diffusé en parallèle de cette lettre et chacun est libre d'en faire l'interprétation qu'il veut. Je veux clore ce point sur une note positive et rappeler que, en tant qu'en- trepreneur et fondateur de METabolic EXplorer, je reste fortement investi dans notre entreprise, dans votre entreprise, avec plus de 5 % du capital.
METabolic EXplorer a déjà traversé plusieurs moments difficiles mais en se relevant toujours : on peut citer la fin du contrat de licence exclusive avec Roquette Frères sur la L-Méthionine avec une capacité à très vite redéfinir un nou- veau plan pour valoriser cet actif. L'un des enseignements que nous tirons de cette rupture par SK Chemicals, est l'im- portance, dans la mesure du possible,
de ne pas avoir tous nos intérêts dans le
« même panier » pour chacune de nos technologies.
Pour revenir à ces deux semaines qui viennent de passer, l'ensemble de l'en- treprise est resté mobilisé autour de son projet :
nous avons eu de nombreux échanges avec SK Chemicals pour finaliser cet arrêt et récupérer immé- diatement notre entière liberté de manœuvre
nous avons réactivé tous les contacts directs avec les industriels intéressés par un projet PDO
nous avons continué à travailler en vue d'un partenariat que chacun attend sur la L-Méthionine
nous avons continué à avancer selon le plan de charge prévu avec notre partenaire UPM pour notre troisième programme, le MPG.
Nous disposons de trois technologies reconnues pour trois produits attractifs : il n'est pas envisageable une seule seconde qu'un seul de ces trois produits s'arrête aussi près du but. Je sais que je gagnerai à nouveau votre confiance quand un nouveau partenariat industriel sera annoncé ; soyez convaincus que nous y travaillons ardemment.
01 02
ACTUALITÉ
03 04
À NOS ACTIONNAIRES La lettre de METabolic explorer N° 2 - NOVEMBRE 2015
Fin de l'accord de licence
Pourquoi un arrêt du projet aussi soudain ?
Je l'ai dit et je le redis aujourd'hui,
c'est une surprise totale pour nous et rien dans nos échanges n'indiquait une telle décision ! C'est une surprise pour nos équipes, c'est aussi une surprise pour nos homologues opérationnels chez
SK Chemicals. Nos discussions de ces derniers jours démontrent qu'il s'agit d'une décision corporate et que nous ne pouvons que subir ce choix qui est le leur.
SK dit que ceci résulte de raisons qui leur sont propres. Peut-on les connaitre ?
Les études menées par une ingénierie de premier rang, ont confirmé la compétitivité du procédé et l'investissement directement lié au procédé qui sont les deux points sur lesquels METEX s'était engagé. Contrac- tuellement, une clause leur permettait de résilier le contrat si le montant des investis- sements sur leur site pétrochimique à Ulsan, non-directement liés au procédé PDO de METEX, excédait un certain niveau. C'est cette clause qu'ils ont actionné,
et METEX a décidé de ne pas ouvrir un contentieux en contestant un montant d'in- vestissements qui, par définition, échappe complètement à METEX. Nous avons pris acte de cette décision et je la regrette profondément, surtout aussi près du but.
Depuis quand la situation s'est-elle dégradée avec SK Chemicals et est-ce que
ceci a un rapport avec le délai de six mois demandé par SK ?
La situation ne s'est jamais dégradée et, comme nous avons eu l'occasion de le dire à plusieurs reprises, nos équipes étaient investies sur ce projet et ensemble
au travail. S'agissant du délai demandé par SK Chemicals, il visait à mener des études complémentaires notamment en termes d'augmentation de la capacité de
production initiale. Ces six mois ont été mis à profit chez METabolic EXplorer pour les aider à mener à bien ces études.
Depuis quand précisément avez-vous été averti de cette rupture ?
Nous avons reçu la notification de SK Chemicals le 3 novembre. Un Conseil d'Administration de la société s'est réuni le 6 novembre afin de décider de la réponse à apporter à cette notification et nous avons ensuite immédiatement averti le marché.
Y a-t-il un problème avec votre technologie ?
Non. Le produit est validé dans ses applications, le procédé est validé, donc la technologie est validée. Par ailleurs le coût de revient et le coût d'investissement spécifique au procédé sont également validés, et tout ceci sur la base de travaux d'experts en ingénierie indépendants.
La compétitivité de la technologie est même accrue dans le contexte actuel des coûts des matières premières en particulier celui de la glycérine brute.
Le projet PDO est-il abandonné ?
Certainement pas ! SK Chemicals a souhaité mettre fin à ce projet pour des raisons qui leur appartiennent. Nous les respectons. En revanche, je peux vous dire que depuis dix jours, nos équipes font le nécessaire pour se rappeler au bon sou- venir de ceux qui ont toujours manifesté un intérêt pour cette technologie. Elle est
aujourd'hui mature et ils le savent très bien. Je n'en dirai pas plus à ce stade mais je vous confirme que ce projet est loin d'être abandonné.
Comment Metex peut-il rebondir sur le PDO ?
Le contexte d'aujourd'hui n'a rien à voir avec celui d'il y a à peine deux ans.
Au plan technique, les études de détail faites par une ingénierie de premier plan ont d'une part confirmé la compétitivité de la technologie et, d'autre part, le coût d'investissement lié au procédé a été
amélioré. Il est important de souligner que cette compétitivité est accentuée dans un contexte de prix de matières premières bas, en particulier celui de la glycérine brute. L'arrêt de ce projet fait que nous récupérons de fait les droits d'exploitation et de commercialisation.
Et par ailleurs, au plan financier, la situation
en France et en Europe a radicalement changé, avec la mise en place récente de mécanismes d'aide à la construction de premières usines dans le secteur des
biotechnologies industrielles, mécanismes qui n'existaient pas quand METEX avait fait le choix de la Malaisie puis de la Corée.
Rebondir, ça veut donc dire pour nous approcher immédiatement des acteurs dont nous savons qu'ils sont intéressés par l'industrialisation de cette technologie
De quelle capacité parlait-t-on ?
Depuis le début, nous avons dit que nous étions tenus à un devoir de confidentialité sur ce sujet, c'est toujours le cas.
Avez-vous prévu un dédommagement comme vous l'aviez fait avec Roquette ?
Non. Nous avons privilégié une séparation rapide et propre pour nous rapprocher
de ceux qui éprouvent un intérêt pour la technologie PDO et concrétiser enfin la valorisation industrielle attendue.
Qu'en est-il de la somme sous séquestre ?
Conformément au contrat qui nous lie, cette somme sera restituée à SK. On parle d'un million six cent cinquante mille $.
Ne craigniez-vous pas que
SK Chemicals industrialise votre technologie avec un autre acteur ?
Tout est possible mais sincèrement, j'en doute fort car il serait en contrefaçon de nos brevets.
Y a-t-il un rapport avec la levée de fonds envisagée par SK ?
J'ai noté comme vous leur souhait de lever entre 120 et 150 M$. Comme vous, j'attends de voir le moment venu ce qu'ils feront de cet argent.
Vous aviez annoncé attendre les premiers résultats de ces tests d'ici la fin 2015. Aurons-nous le droit à des informations sur les tests menés et sur les résultats obtenus ?
Les tests sont réalisés à partir d'échan- tillons de L-Méthionine que nous fournissons grâce à notre pilote et à l'élaboration de protocoles adaptés. Ces tests dépendent aussi de la dispo- nibilité de fermes expérimentales pour leur conduite en conditions réelles. Les échantillons sont prêts, les protocoles sont finalisés et les tests vont démarrer début janvier, période de disponibilité la plus proche chez notre partenaire. Bien
évidemment, nous communiquerons dès que nous pourrons exploiter les résultats de ces tests.
Où en êtes-vous de ce programme ?
Le programme avance conformément à la feuille de route. Nous sommes en
phase de production d'échantillons pour la réalisation des tests nutritionnels
chez l'animal, test pour lesquels nous avons finalisé les protocoles avec nos partenaires experts dans le domaine.
En parallèle, nos équipes travaillent avec celles de TECHNIP sur l'optimisation de la taille des unités de production. L'enjeu est de valoriser au maximum la flexibilité qu'offre la fermentation en baissant
la taille des unités par rapport à la pétrochimie.
Pourquoi d'autres dépôts d'affaires réglementaires, pourquoi ne pas déjà exploiter l'autorisation FDA ?
Le marché de la L-Méthionine est mondial et notre technologie permet de l'adresser de façon locale. Il est donc logique de préparer les dépôts de dossiers partout où cela s'avère stratégique pour METabolic EXplorer.
Préparer ces dossiers qui reposent sur l'autorisation de la FDA, c'est déjà exploiter l'autorisation de la FDA.
Pourquoi faire des tests supplémentaires ?
Parce que les tests menés à l'époque par Roquette visaient principalement à répondre aux exigences de dépôts d'affaires réglementaires qui reposent
sur le principe d'équivalences. A la suite de publications montrant un avantage nutritionnel de la L-Méthionine versus la DL-Méthionine pouvant atteindre 40% dans certaines conditions, l'enjeu aujourd'hui pour METEX est d'aller un pas plus loin et démontrer les perfor- mances nutritionnelles de la première
L-Méthionine 100% biologique.
Vous avez annoncé un partenariat pour la fin de l'année, où en êtes- vous dans vos discussions ?
Les discussions se poursuivent sont et restent en bonne voie. Là non plus, je n'en dirai pas plus si ce n'est que je suis confiant.
A être trop dur en négociation, ne craigniez-vous pas de faire échouer celle-ci ?
Vous vous doutez bien que les positions de négociation sont discutées et validées en amont par le Conseil d'Administration qui regroupe des personnes expérimen- tées dans ce domaine de compétence. Par ailleurs, pendant ces derniers 18 mois, METEX a signé trois contrats avec des sociétés de premier rang (SK, UPM, Technip) sur chacune de ses technologies. Mon rôle et celui du Conseil d'Admi- nistration est de préserver la valeur de chacune de nos trois technologies pour nos actionnaires, notre rôle n'est pas de la brader.
Brevets et propriété intellectuelle Quel est le délai d'expira- tion des brevets METEX concernant le PDO, La Méthionine et le MPG ? Nos brevets disposent d'une durée de vie de 20 ans à partir de leurs dates de dépôt. On peut retenir comme grande échéance :
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INFORMATIONS CLÉS |
à fin octobre 2015 ACTIONNAIRES + de 6 000 ACTIONS 23 261 500 TRÉSORERIE* 11,3 M€ (Normes IFRS) EFFECTIF 69 PROPRIÉTÉ INDUSTRIELLE 511 brevets déposés répartis en 55 familles *disponible à fin septembre |
Doit-on craindre un arrêt avec UPM comme ça été le cas avec SK Chemicals ?
En matière de business, tout est possible et chacun doit y être préparé. Pour l'heure, nous travaillons à la réussite et la concrétisation de cet accord avec UPM qui est un acteur majeur au plan international.
Est-ce que cet échec avec SK Chemicals peut remettre en cause vos relations avec UPM ?
Non, et ceci pour une raison principale : notre technologie n'est pas en cause. De plus nous sommes sur deux profils de sociétés différents, avec des cultures différentes et leaders sur des chaines de valeurs différentes.
Quelles sont les prochaines étapes ?
La priorité à court terme est de définir les spécifications optimales sucres 2G puis d'adapter notre technologie aux sucres 2G afin d'atteindre les perfor- mances obtenues sur sucres 1G. C'est l'objectif de 2016 sur ce programme.
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