L'assemblée générale qui se tient aujourd'hui pourrait bien se solder par l'éviction du PDG de Nexans Frédéric Vincent. Réclamé de longue date par le fonds Amber Capital, pour le moins déçu des dernières publications du fabricant de câbles industriels, son départ ou a minima l'abandon de son poste de directeur général apparaît désormais très probable. Et si d'aventure Frédéric Vincent conservait la présidence du conseil, Amber Capital maintiendrait tout de même sa résolution qui demande la fin de son mandat d'administrateur par anticipation et de facto son départ.

Quatrième actionnaire du groupe avec une participation de 5,3%, le fonds britannique plaide pour une séparation des fonctions de président et de directeur général. Une demande en ce sens avait été rejetée en novembre dernier par la direction, qui n'a depuis eu de cesse d'apporter son soutien à Frédéric Vincent, PDG du groupe depuis 2009.

Nexans a toutefois essuyé une perte nette part du groupe de 333 millions d'euros l'an passé, contre un bénéfice net de 27 millions d'euros en 2012. Son chiffre d'affaires du premier trimestre 2014 est, lui, ressorti à 1,56 milliard d'euros, à comparer avec 1,668 milliard un an auparavant.

Le fabricant de câbles industriels voit l'écart de ses performances avec celles de son concurrent italien Prysmian grandir. Il compte sur l'augmentation de capital de 284 millions d'euros lancée en octobre dernier et sur son plan de restructuration pour remonter la pente.

Reste à savoir qui le pilotera et si Frédéric Vincent peut toujours compter sur le soutien du groupe chilien Madeco, actionnaire principal qui dispose d'une participation de 28%...

(G.D)