Depuis de longues semaines dans le viseur du fonds Amber Capital, quatrième plus gros actionnaire du groupe avec une participation de 5,5%, le PDG de Nexans Frédéric Vincent devrait a minima perdre la direction générale au terme de l'Assemblée générale qui se tient ce matin. Il est en outre tout sauf certain qu'il soit en mesure de conserver son poste de président du conseil. Dans le cas où il serait reconduit dans cette fonction, Amber Capital maintiendrait sa résolution qui demande la fin du mandat d'administrateur de Frédéric Vincent par anticipation et de facto son départ.

La proposition du fonds de séparer les fonctions de président et de directeur général avait été rejetée en novembre dernier par la direction de Nexans. Celle-ci a depuis réaffirmé sa confiance en Frédéric Vincent à plusieurs reprises, mais est actuellement sous pression au vu des dernières publications du groupe.

Le fabricant de câbles industriels a notamment essuyé une perte nette part du groupe de 333 millions d'euros l'an passé, contre un bénéfice net de 27 millions d'euros en 2012. Son chiffre d'affaires du premier trimestre 2014 est, lui, ressorti à 1,56 milliard d'euros, à comparer avec 1,668 milliard un an auparavant.

Managing partner (associé) d'Amber Capital, Olivier Fortesa a par ailleurs souligné le mois dernier l'écart grandissant entre les performances de Nexans et de son concurrent italien Prysmian. La presse transalpine a la semaine dernière évoqué un rapprochement entre les deux entreprises, ce que le groupe français a catégoriquement démenti via un communiqué.